Prix immobilier en Ile de France : la baisse continue, mais toujours pas de chute !
Selon l’indicateur des prix de l’immobilier de MeilleursAgents.com, les prix de l’immobilier en Ile de France continuent de baisser, mais aucune chute des (...)
Le seuil de l’usure et le coût des crédits immobiliers n’est pas le principal frein du marché de l’immobilier. Les acheteurs attendent de leur côté une réelle baisse des prix de l’immobilier avant de relancer leur projet.
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Optimhome a publié le 11 mai 2023 son enquête annuelle en partenariat avec l’Ifop sur l’évolution du comportement des consommateurs dans l’immobilier. Des enseignements surprenant.
Il est évident de lister les points les plus impactant pour les Français concernant l’immobilier. Tout d’abord, du côté du budget. L’envolée des taux d’intérêts a fait grimper les budgets immobiliers, tandis que la bulle immobilière a bien du mal à se dégonfler. La perte du pouvoir d’achat immobilier est de l’ordre de près de 30% en l’espace de seulement 12 mois ! Énorme. Les Français augmentent donc la quote-part payée pour se loger.
Le contexte économique et politique actuel n’est pas favorable à l’achat immobilier estiment 70 % des sondés. Ils sont même 22 % à déclarer qu’il ne l’est « pas du tout ». En même temps, si les prix baissaient, 69 % déclarent être prêts à accélérer leur projet d’achat.
L’envolée des taux des crédits immobiliers concerne 80% des acheteurs de biens immobiliers.
Même si les Français doivent mettre davantage d’argent dans l’immobilier, cela ne fait pas faiblir leur nombre de projets. Ainsi, l’enquête n’observe pas encore de baisse du nombre des projets immobiliers réalisés parmi les sondés. Ainsi, 24 % des 25-65 ans déclarent avoir acheté au moins un bien au cours des 3 dernières années, un chiffre stable par rapport à la dernière enquête de mars 2022. Cette tendance s’inscrit dans la continuité de ce qui avait été observé entre 2019 et 2020. Dans le détail, les 25-34 ans sont surreprésentés parmi les acheteurs (35 %) par rapport aux 36-49 ans (21 %) et aux 50-65 ans (19 %).
En revanche, fait nouveau, qui traduit probablement la dégradation des conditions de financement de l’acquisition d’un logement - pour rappel plus de 80 % des projets sont réalisés grâce à un emprunt bancaire - parmi ceux ayant acheté une résidence principale, le budget alloué à l’acquisition du bien augmente significativement cette année. Le budget médian dépasse désormais les 200.000€.
Durées de crédit | Taux élevés (15% apport) | Taux moyens (30% apport) | Taux faibles (50% apport) |
---|---|---|---|
7 ans | 3,86 % | 3,42 % | 2,88 % |
10 ans | 3,95 % | 3,55 % | 2,98 % |
15 ans | 4,32 % | 3,78 % | 3,42 % |
20 ans | 4,83 % | 3,92 % | 3,48 % |
25 ans | 5,22 % | 4,08 % | 3,28 % |
(*) Mise à jour effectuée le 04/11/2024 . Taux assurance incluse d'un taux moyen d'assurance emprunteur de 0.45% (pour un couple). Considérer un taux d'assurance emprunteur de 0,20% pour une personne seule. Taux moyens de marché (avec 30% d'apport), calculés sur les relevés des courtiers en crédits immobiliers. Données indicatives uniquement. |
Les obligations de rénovation énergétique des logements constitueraient, avec surprise, un facteur d’accélération de l’achat pour 52 % des interrogés. D’ailleurs, remarque l’enquête, 56 % des propriétaires seraient susceptibles de hâter leur projet de vente en raison du durcissement des règles relatives au diagnostic de performance énergétique (DPE) ; la possibilité de voir leur bien se dévaluer les pousse à vendre plus rapidement. « Ils entrevoient même des opportunités à saisir en termes de rénovation ou d’acquisition d’un bien », indique l’étude. La réglementation va interdire la location de quelques millions de biens immobiliers mal notés à l’horizon 2025.
Ainsi, pour réaliser des économies sur l’acquisition du logement, 53 % des personnes interrogées prévoyant d’acheter au moins un bien au cours des 24 prochains mois se disent prêts à acheter un bien classé F ou G en termes de performance énergétique, dont 17 % « oui, tout à fait », quitte à réaliser des travaux par la suite. « C’est une véritable occasion pour les jeunes primo-accédants notamment qui voient le prix des logements classés G réduit, permettant d’alléger la dette et de passer au-dessous donc des 35 % d’endettement tout en étalant les travaux », se réjouit Olivier Colcombet, président d’Optimhome.
Pour ceux qui prévoient d’acheter et qui font du télétravail, la couverture réseau (fibre et internet) s’affirme comme le critère qui a le plus pris d’importance (75 % des réponses), devant la performance énergétique, la localisation, la surface, l’accessibilité et la proximité d’un moyen de transport. Toutes les typologies d’acheteurs ne sont naturellement pas concernées par l’effet télétravail. L’étude explique que le phénomène concerne essentiellement les urbains, les cadres et les plus jeunes. Dans le détail, souligne Olivier Colcombet, « seuls 35 % des Français sondés ont accès au télétravail. » Parmi eux, 6 % le pratiquent à la fréquence de 4 à 5 jours par semaine, 15 % travaillent en mode hybride - présentiel et deux à trois jours de télétravail par semaine -, quand 14 % ont moins de deux jours de télétravail hebdomadaire. « Ceux qui alternent présentiel et télétravail offrent une cible de choix aux professionnels de l’immobilier », remarque Olivier Colcombet. Ces profils en effet sont porteurs de nouveaux projets immobiliers. Parfois ils les cumulent en achetant un pied à terre dans une ville principale et une résidence secondaire devenue semi-principale dans un territoire périurbain ou rural, très bien connectée toutefois sur le plan numérique et des transports.
Cette étude Optimhome / Ifop a été conduite en ligne du 24 février au 6 mars 2023 auprès d’un panel représentatif de 1.502 personnes.
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