Quelle tendance pour la bourse aujourd’hui, mercredi 18 décembre 2024 ?
NOUVEAUTÉ ! mercredi 18 décembre 2024, la tendance de la bourse est-elle haussière ou baissière ce jour ?
Cela fait 5 semaines désormais que le CAC40 alterne semaine en hausse et semaine en baisse. Cette semaine, c’est la baisse...
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Cette alternance de hausses et de baisses montrent deux choses : une absence de conviction, pas d’envie de ventes massives sur des niveaux pourtant haut des places financières. Du côté de Saxo Bank, la vision de la tendance de fond est toujours haussière même si quelques statistiques peuvent inciter à la prudence (en particulier les chiffres chinois). Fondamentalement, le marché reprend son souffle en ce début de semaine après un bon démarrage de la saison des résultats.
La semaine passée, JPMorgan, Wells Fargo et Citigroup ont fait mieux que prévu. Ce sera probablement le cas des autres valeurs bancaires américaines aujourd’hui (plusieurs institutions de premier plan vont publier leurs résultats). Pour percevoir les poches de fragilité du marché, il faudra surtout s’intéresser aux petites et moyennes valeurs qui devraient continuer de rencontrer des difficultés de refinancement (ce qui pèse sur le cours des actions). Bref, il n’y a rien de très nouveau. Le marché est essentiellement porté par quelques valeurs tandis que les segments des petites et moyennes valeurs continuent de souffrir (même si les gérants essaient de rester optimistes).
Les derniers faits marquants :
En Asie, la situation sur le front économique est morose. Les exportations de semi-conducteurs par Taïwan (un des leaders dans le domaine) ont chuté de 20,8% - soit la plus forte baisse en l’espace de 14 ans. Il s’agit, en outre, du sixième mois consécutif de chute. C’est très négatif. La baisse la plus marquée concerne les exportations en direction de la Chine et de Hong Kong qui représentent environ 50% du total des exportations de Taïwan. En Chine, le moins qu’on puisse dire c’est que l’économie n’est pas flamboyante. Le PIB est ressorti à 6,3% sur un an au deuxième trimestre, ce qui est nettement plus bas que la prévision la plus pessimiste (6,7%). Cela s’explique par un effet de base plutôt mauvais (mauvaise performance économique il y a exactement un an) mais aussi par une dynamique de sortie de crise qui est moins soutenue que prévu. Le taux de chômage des plus jeunes a continué de grimper et a atteint un nouveau record en juin dernier à 21,3%. C’est le symptôme d’une économie en crise. En période de morosité économique, la Chine est tentée de recourir à l’arme monétaire. C’est le cas de nos jours. Le taux de change effectif réel du yuan est à un point bas depuis la crise financière mondiale de 2007-08. La Chine considère que son économie a besoin de taux d’intérêts plus faibles qu’aux Etats-Unis, ce qui crée une pression importante et chronique pour que le yuan se déprécie. Mais pas dans n’importe quelles conditions. On l’a vu, ces dernières semaines, les banques publiques chinoises, qui ont accumulé depuis quelques années une montagne de réserves de change, sont intervenues pour limiter la dépréciation de la devise. Le maître-mot est le pilotage fin. Faut-il redouter que la Chine aille plus loin et décide de dévaluer agressivement sa monnaie comme en août 2015 ? C’est ce que pensent beaucoup d’analystes. Mais c’est peu probable, selon nous. Une dévaluation risque d’accentuer la fuite des capitaux – c’est le scénario noir qui s’est produit en 2015 et qui nécessita des efforts d’inventivité pour endiguer.
Sur le front des matières premières agricoles, la question climatique devient un problème de plus en plus épineux. Les prix du riz atteignent leur plus haut niveau depuis deux ans alors que les problèmes d’approvisionnement liés à El Niño s’intensifient et que les importateurs s’approvisionnent en denrées alimentaires vitales. La hausse des céréales devrait continuer du fait des conditions climatiques. Plus proche de nous, l’Espagne connaît une nouvelle sécheresse sans précédent qui impacte négativement la production d’huile d’olive. Le prix de gros continue d’augmenter et a atteint un nouveau record historique la semaine dernière à 7000 dollars la tonne (environ 6280 euros). Ce sera un été compliqué.
Au niveau du marché des changes, on a pu constater la semaine dernière que la volatilité était de retour (en particulier sur l’EUR/USD qui a augmenté de près de 400 pips en une semaine). L’affaiblissement du DXY (dollar index) est le fait le plus marquant en ce début d’année. Du point de vue de l’analyse technique, le DXY a franchi à la baisse une zone de range importante en fin de semaine dernière. C’est un signal de continuation de la chute (même si l’ampleur du repli va dépendre de la politique monétaire en fin de mois).
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