Privatisation d’Aéroports de Paris : l’Assemblée Nationale confirme une nouvelle fois son accord
Après environ neuf heures de débats acharnés, l’Assemblée nationale a donné jeudi un nouveau feu vert à la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), voulue par le gouvernement mais vivement contestée par les oppositions.
Le fonds en euros EURO+ proposé par Swiss Life a publié une performance annualisée de + 4.10 % en 2023, sans bonus de rendement ni autre artifice marketing. Accessible via le contrat d’assurance-vie monosupport Placement-direct EURO+. Sans frais sur les versements, seulement 0.60% de frais de gestion, ce contrat EURO+ peut être considéré comme étant un des meilleurs plans épargne sans risque. Le portefeuille obligataire du fonds EURO+ affichait un rendement actuariel de 5.56% à fin 2023 !.
Interventions en chaîne, rappels au règlement et suspensions de séance : les députés ont finalement adopté par 42 voix contre 17 en nouvelle lecture l’article 49 du projet de loi Pacte qui prévoit de supprimer l’obligation pour l’État de détenir la majorité du capital d’ADP (actuellement 50,63%, pour un montant évalué à 9,5 milliards d’euros). Une élue LREM, Pascale Boyer, s’est abstenue.
Depuis la première lecture du projet de loi en octobre, cette privatisation est devenue, après son rejet au Sénat, la principale pomme de discorde.
Les oppositions de droite comme de gauche - hormis les députés Agir - ont réitéré leurs critiques sur "une mauvaise affaire", "une faute économique, stratégique et historique", une "erreur irréparable", synonyme d’un "abandon de souveraineté nationale". Des députés PS, PCF et LFI ont annoncé qu’ils saisiraient le Conseil constitutionnel, considérant que cela revient à privatiser "un monopole de fait", ce que prohibe le préambule de la Constitution de 1946.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a lui défendu son projet de concession durant 70 ans comme "la meilleure façon de garantir le développement de ce fleuron" qu’est ADP (chiffre d’affaires de près de 4,5 milliards d’euros en 2018).
Désendettement de la France
L’opération doit aider au "désendettement" de la France et financer un fonds pour l’innovation, qui bénéficiera de "250 millions d’euros de revenus garantis" par an, a rappelé le ministre. Communistes et Insoumis ont demandé s’il s’agissait d’un "cadeau à Vinci"", en contrepartie à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont le groupe devait être le concessionnaire. Robin Reda (LR) a aussi évoqué "un capitalisme de connivence".
Aucun privilège
Mais, a assuré le ministre, la procédure de cession sera "transparente", "il n’y aura pas de gré à gré" et Vinci "ne bénéficiera évidemment d’aucun privilège".
"Toutes les options de cession" restent sur la table, "avec ou sans le maintien d’une participation de l’Etat", a-t-il aussi affirmé, alors que le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait indiqué mardi que l’Etat conserverait "à peu près 20%" du capital d’ADP.
Nicolas Dupont-Aignan (Essonne) a lui trouvé "malsain" qu’un ex-conseiller d’Emmanuel Macron, Bernard Mourad, soit à la tête de la filiale française de Bank of America, banque-conseil de l’Etat pour cette opération. Mais M. Mourad est arrivé un an après le choix de cette banque, selon M. Le Maire, qui a accusé le président de Debout la France d’"abîmer l’esprit public" par sa "théorie du complot".
Face à la levée de boucliers contre son projet, le ministre a donné des gages pour les riverains notamment. Des amendements LREM ont prévu des mesures de protection : plafond dans les créneaux horaires de vols et couvre-feu à Orly, fonds d’indemnisation accru pour les travaux d’isolation à Roissy.
Le cahier des charges qui sera imposé au concessionnaire, et sera révisé tous les dix ans suite à un amendement MoDem, a fait débat. Des députés ont réclamé une suspension des travaux pour consulter le document, mis à leur disposition dans une salle annexe, mesure jugée "dilatoire" par le ministre.
Les députés ont aussi adopté un amendement prévoyant "un processus concurrentiel" si la cession des parts d’ADP n’est pas réalisée intégralement sur les marchés financiers, M. Le Maire s’y montrant "très favorable". Dans la foulée, les députés ont à nouveau approuvé la privatisation de la Française des Jeux (FDJ), également contestée, le ministre indiquant qu’une introduction en bourse est "la formule privilégiée".
Ils ont ensuite donné à nouveau leur aval à l’évolution du capital d’Engie (ex-GDF Suez), jugée "dangereuse" à gauche. La disposition, qui autorise l’Etat à descendre sous le tiers des parts, avait été approuvée par le Sénat, contrairement à celles sur ADP et la FDJ. Le projet de loi fera l’objet d’un vote d’ensemble à l’issue de son examen, potentiellement dans la nuit de vendredi à samedi, avant de retourner au Sénat.
Sélection des 3 meilleures offres auprès des courtiers en ligne
TOP
OFFRES
DÉTAILS
EN SAVOIR +
🥇 1
Bourse Direct ETF à 0 % de frais de transaction chez Bourse Direct, 2 ordres gratuits par mois
FREEDOM24 Jusqu'à 4 actions offertes d'une valeur maximale de 800 dollars (USD) chacune offerts aux utilisateurs versant un dépôt à partir de 5000 euros, sous conditions.
Les offres promotionnelles sont soumises à conditions.
📧 Newsletter FranceTransactions.com
👉 Abonnez vous à notre lettre quotidienne. Plus de 90.000 lecteurs font confiance à la newsletter de FranceTransactions.com pour mieux être informés sur l’épargne et les placements. Lettre gratuite, sans engagement, sans spam, dont le lien de désabonnement est présent sur chaque envoi en bas du courriel. Recevez tous les jours, dès 9 heures du matin, les infos qui comptent pour votre épargne.
Sans surprise, le Conseil Constitutionnel a validé le projet de loi Pacte, après quatre recours de parlementaires, les privatisations envisagées, d’Aéroports de Paris (ADP), ainsi que celui de la (...)
Une décote de seulement de 2% sur le prix de l’action, 1 action gratuite pour 10 achetées au bout de 18 mois, un prix de privatisation non encore déterminé pais oscillant entre 15 et 20 euros. Si FDJ, (...)
Le cours du bitcoin arrive a dépassé le seuil des 100.000 $. Une belle bulle spéculative, devant l’engouement engendré par ce flux de nouvelles positives pour le (...)
FranceTransactions.com : 1er guide indépendant de l'épargne de France, en ligne depuis 23 ans.
Les articles et commentaires publiés sur le guide, tout comme les opinions personnelles publiées sur FranceTransactions.com ne sont aucunement des conseils en investissement au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier. L'activité de conseil en investissements financiers est réglementée.
Afin d'être conseillé personnellement, un conseiller en gestion de patrimoine, indépendant ou non-indépendant, est à consulter.