Les taux des crédits immobiliers bougent encore en ce mois de novembre 2024
En novembre 2024, les taux des crédits immobiliers évoluent. Banques et courtiers ajustent leurs offres de prêt immobilier.
Le débat animé entre les deux candidats à la présidentielle hier soir a rapidement tourné en bataille de chiffres. Qui avait raison ? Quels sont les chiffres réels ? Réponses...
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Hier soir les deux prétendants au poste de Président de la République française se sont affrontés dans un débat âpre et peu ouvert. Au cours de cet échange, parfois vif, les deux candidats ont souvent donné des chiffres divergents pour étayer leurs propos.
Aujourd’hui il est intéressant de connaitre quels sont les chiffres réels du débat économique.
Vouloir défendre son argumentaire via la citation d’exemples chiffrés peut convaincre, encore faut-il préciser la portée de ces premiers. Les deux candidats ont donc contribué, consciemment ou non, à la querelle de chiffres, car aucun des deux n’a précisé avec rigueur ses sources.
La première divergence de la soirée est donc arrivée dès le départ au sujet du chômage.
Pour François Hollande, 747 000 nouveaux chômeurs auraient ainsi été enregistrés pendant le mandat de son rival et même 1 million en prenant des catégories élargies.
De son côté, Nicolas Sarkozy annonçait le nombre de 422 000 nouveaux chômeurs.
Sur ce point les deux hommes politiques ont raison puisque François Hollande donnait les chiffres de pôle emploi quand Nicolas Sarkozy utilisait ceux du BIT (Bureau international du travail) qui a des critères plus restrictifs mais qui permet une comparaison internationale.
En revanche, les chiffres annoncés par Nicolas Sarkozy ne concernent pas 2012 et ne tiennent donc pas comptes des nouvelles hausses de janvier à mars 2012.
Enfin, rappelons que tous les mois, le ministre du travail Xavier Bertrand annonce les résultats du chômage et qu’il utilise pour cela les chiffres de pôle emploi et non du BIT.
S’il y a bien un sujet sur lequel les chiffres avancés par Nicolas Sarkozy ont surpris, c’est bien la dette.
En effet, le président sortant, qui a cité avec conviction le rapport de la Cour des Comptes, faisait état d’un creusement de la dette de 500 milliards d’euros durant son quinquennat. Pourtant, le rapport de la Cour des comptes est clair, durant cette période la dette a augmenté de 630 milliards d’euros. François Hollande avec 600 milliards était donc plus proche de la vérité.
Concernant l’ISF, Nicolas Sarkozy a souligné, avec raison, le fait que la France est bien le dernier pays d’Europe à disposer d’un impôt national sur le patrimoine.
Un impôt qu’il a allégé, puisqu’il ne pèse aujourd’hui plus que 3,5 milliards d’euros, mais qu’il a tout de même conservé quand nos voisins, dirigé par des gouvernements de gauche l’ont supprimé purement et simplement.
Sur le déficit commercial collossal que connait la France, les deux candidats se sont accordés sur les chiffres (70 milliards d’euros de déficit) et en sont rapidement venus aux propositions sur le pétrole puisque la part de l’énergie dans le déficit commercial est énorme (63 milliards d’euros).
A ce sujet, François Hollande a renvoyé Nicolas Sarkozy à son programme pour justifier le blocage des prix uniquement pour les particuliers.
Pourtant, le programme du candidat socialiste n’est pas clair à ce sujet puisqu’il fait bien référence aux ménages mais ne dit en rien si le blocage des prix de l’essence leur sera réservé.
Tout au long de la soirée, il aura été question de part et d’autre de comparaison avec nos voisins européens. Chacun prenant tour à tour des exemples ou des contre-exemples sur les résultats de nos partenaires.
A ce titre, il a par exemple été question des emprunts de l’Espagne qui contrairement à ce qu’avançait Nicolas Sarkozy n’emprunte pas sur les marchés au double de la France mais à 5,1 % 5,2 % selon les dernières adjudication quand la France emprunte à des taux proche de 3 %.
Concernant le taux d’imposition élevé, la France est beaucoup moins seule qu’on a pu l’entendre. Hormis la Suède citée par M. Sarkozy, la France est aussi aux cotés de la Finlande, du Danemark, du Luxembourg, de l’Autriche ou encore de l’Italie.
Enfin, sur la question des eurobonds rappellons qu’au plus fort de la crise grecque, Nicolas Sarkozy avait été un défenseur de cette proposition qu’il a si vivement critiqué hier mais qu’il avait été obligé d’abandonné devant le refus de la Chancelière Allemande. Une position qu’Angela Merkel serait d’ailleurs prête à changer pour la mise en place de "projekt bund".
Un élément a particulièrement été mis en avant par Nicolas Sarkozy hier soir, c’est que la France n’avait connu aucun trimestre de récession depuis 2009. Une affirmation ambigue puisque la récession se définit comme deux trimestres d’affilés où le PIB est en baisse et non pas un seul.
De plus, contrairement à l’affirmation du Président de la République, au premier trimestre 2009 la France a connu un recul de -1,6 % du PIB suivit par un deuxième trimestre en baisse de -0,02 % soit une très légère récession.
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