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Les BRICS souhaiteraient de nouveau créer leur propre monnaie pour lutter contre le dollar américain

À chaque décennie, le même projet de création d’une monnaie intra-BRICS refait surface. Les BRICS, ces pays émergeant incluant la Chine, deuxième puissance économique mondiale, qui n’a plus rien d’émergent, souhaiteraient donc de nouveau créer leur propre monnaie unifiée basée sur l’or pour lutter contre l’hégémonie du dollar américain.

BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) © stock.adobe.com
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L’or des BRICS pourrait être utilisé par les pays des BRICS et alignés, ainsi que leurs partenaires commerciaux comme monnaie internationale, comme unité de compte internationale dans les transactions commerciales et financières mondiales. Ce point sera évoqué lors du 15e sommet en Afrique du Sud, prévu du 22 au 24 août.

Contester la suprématie du dollar américain

Créer une monnaie commune, adossée à l’or : ce sera l’un des principaux dossiers mis à l’ordre du jour, par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). L’objectif ? Contester la suprématie du dollar américain. En effet, après la politique isolationniste (America First) de Donald Trump et les sanctions économiques contre la Russie, de nombreux pays ont décidé de réduire la dépendance de leur économie au dollar. Depuis 2004, les banques centrales de certains pays reconstituent massivement leurs stocks d’or, pour diversifier leurs réserves. Les pays BRICS représentent 40 % de la population mondiale, près d’un quart du PIB mondial et 18 % des échanges à travers la planète.

Une lutte de plusieurs décennies

La révolte des BRICS envers le tout-puissant dollar n’a rien de nouveau. Cet article datant de 10 années, en 2013 (Finance mondiale : les BRICS se rebiffent) reprend les mêmes termes. La proposition d’une unité de valeur commune au sein des BRICS revient régulièrement à l’ordre du jour. Les années passent et ce projet reste au point mort, au presque.

La Chine voudrait fédérer les BRICS et d’autres pays émergents

Selon le Financial Times, la Chine cherche à ce que ce groupe de pays non alignés représente un pourcentage équivalent à celui du G7 du PIB mondial. Certains pays ont déjà confirmé leur intérêt pour rejoindre ce groupe. À commencer par l’Arabie saoudite dont la stratégie est de mettre la pression par tous les moyens sur les États-Unis pour obtenir des concessions américaines, tout comme l’Argentine ou l’Indonésie. Suivent évidemment l’Iran, le Venezuela et la Biélorussie dans le sillage de la Russie. Mais cela ne s’annoncent pas pour autant réellement faisable. Cette monnaie n’aurait pas de contrevaleur avec les autres pays non alignés. Ainsi, cette nouvelle monnaie BRICS ne pourrait être utilisée qu’entre les pays alignés. Cela réduirait tout de même l’usage du dollar, mais seulement faiblement. C’est pourquoi la Chine entend bien fédérer un maximum de pays afin d’imposer cette nouvelle monnaie aux partenaires commerciaux externes au groupe BRICS.

Les USA peu inquiets

Les USA ne vont évidemment pas rester sans réagir, mais pour le moment, rien n’inquiète l’Oncle Sam. Créer une unité de compte commune avec des pays aussi disparates, dont les intérêts parfois s’opposent (Inde vs Chine notamment, Russie, etc.) est un projet pour le moins délicat. Ce groupe n’est pas réellement soudé et chacun tente parfois de faire cavalier seul. Depuis les accords de Bretton Woods (1971), le dollar n’est plus convertible à parité avec l’or. Reprendre ce principe pour une monnaie semblerait pour le moins hasardeux. Les spéculateurs ne semblent du reste pas y croire, le cours de l’or en dollar ne cessant de baisser depuis que ce projet refait surface sous les projecteurs de l’actualité.

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