Allocations chômages : plus de 25% des salariés éligibles ne les réclameraient pas
Information étonnante, comme pour d’autres allocations sociales, mais pour des raisons diverses, une partie importante des Français éligibles ne prennent pas la peine de demander les allocations chômages auxquelles ils ont droit. Entre formalités trop importantes, besoins relatifs et méconnaissance de leurs droits.
lundi 3 octobre 2022, par Denis Lapalus
C’est une information que publie le quotidien Les Echos, en exclusivité. Une information pour le moins surprenante et imprécise : entre 25 % et 42 % des salariés éligibles ne recourent pas à l’assurance-chômage. Ce qui est pour le moins vague. La raison avancée permet de comprendre pourquoi autant de bénéficiaires ne demandent pas leurs dus : près d’un quart d’entre eux retrouvent un travail dans le mois. Donc compte-tenu des formalités à effectuer, le mieux est souvent de ne rien demander. Et évidemment, second point important, la plupart des non-recourants n’ont pas travaillé suffisamment longtemps afin de bénéficier d’une allocation chômage significative. L’on ne demande une allocation que si celle-ci en vaut le coup !
Un taux de non-recours élevé
« Selon le champ et les hypothèses retenus, l’estimation du taux de non-recours des personnes non inscrites à Pôle emploi dans l’année qui suit leur fin de contrat varie entre 25 % et 42 %, ce qui représente sur un an entre 390.000 et 690.000 personnes non recourantes. En outre, tenir compte des fins de contrat des personnes déjà inscrites fait mécaniquement baisser le taux de l’ordre de 11 points sans impact sur le nombre de non-recourants », avance le rapport publié sur le sujet.
Les CDD et intérimaires principaux non recourants
Les salariés en contrats temporaires, CDD ou intérim, sont « significativement » moins nombreux à franchir la porte de Pôle emploi que ceux en CDI.
Mais aussi une méconnaissance de leurs droits
La méconnaissance des règles d’indemnisation : les personnes ayant peu travaillé sont les plus susceptibles de ne pas ou de mal les connaître. En clair, on ne demande pas parce qu’on pense ne pas pouvoir y prétendre.