Arrêt du changement d’heure d’été : vous avez encore 24 heures pour vous prononcer !
Vous préférez l’heure d’été ou l’heure d’hiver ? La Commission Européenne a lancé une consultation auprès des Européens, vous pouvez répondre jusqu’au 16 août 2018. L’idée serait de supprimer ce changement d’heure obligatoire au niveau de l’Union Européenne, mais chaque pays pourrait alors décider... Les économies réalisées par ce changement d’heure restent très limitées.
mercredi 15 août 2018, par Denis Lapalus
Le 8 février dernier, le Parlement européen s’était d’ores et déjà prononcé pour l’abandon du changement d’heure, mais une consultation officielle auprès des Européens a été demandée.
Marre de ces changements d’heure ?
Vous avez la parole, la Commission européenne a lancé une consultation auprès des Européens pour proposer d’abolir ces changements d’heure semestriels dans les 28 pays de l’Union. Mais attention, cela ne voudrait pas dire pour autant que le changement d’heure serait supprimé en France. Chaque pays de l’UE pouvant alors choisir de conserver ou pas ce dispositif, datant de 1976 pour la France.
Les Finlandais ne veulent plus changer d’heure
Son objectif : « examiner le fonctionnement des actuelles dispositions européennes relatives à l’heure d’été », afin d’évaluer si elles doivent être modifiées ou non ». Elle explique sur son site avoir reçu des requêtes à ce sujet de citoyens, du Parlement européen et de certains Etats membres – la Finlande, par exemple, plaide pour l’abolition du dispositif.
Changement d’heure : une obligation pour tous les États de l’UE
Tous les Etats de l’Union européenne ont l’obligation de changer d’heure deux fois l’an, simultanément, les derniers dimanches de mars et d’octobre. En France, l’instauration de l’heure d’été date de 1976 ; la décision avait été prise à la suite du choc pétrolier de 1973-1974, pour faire correspondre davantage les heures d’ensoleillement et d’activités et limiter ainsi le recours à l’éclairage artificiel.
Un retour au changement d’heure pays par pays...
Parallèlement aux dispositions européennes relatives à l’heure d’été, les États membres sont regroupés en trois fuseaux horaires différents. La décision relative à l’utilisation d’un fuseau horaire déterminé est indépendante des dispositions européennes concernant l’heure d’été (ou d’éventuelles modifications de ces dispositions). Actuellement, les États membres de l’UE sont répartis sur trois fuseaux horaires : l’heure de l’Europe occidentale ou temps universel (UTC), l’heure de l’Europe centrale (UTC+1) et l’heure de l’Europe orientale (UTC+2). Dans huit États membres de l’Union (Bulgarie, Chypre, Estonie, Finlande, Grèce, Lettonie, Lituanie et Roumanie), l’heure légale est UTC+2. Dans 17 États membres (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Slovaquie, République tchèque, Slovénie et Suède), l’heure légale est UTC+1, et trois États membres (Irlande, Portugal et Royaume-Uni) appliquent l’UTC]. Ce système est déterminé par rapport à l’heure GMT (Greenwich Mean Time) ou UTC (temps universel coordonné).
Des différences de luminosité pour chacun des pays
Il convient également de noter que la disponibilité de la lumière du jour varie en fonction de la situation géographique des États membres de l’UE. Dans les États membres du nord de l’UE, les variations saisonnières de luminosité sont relativement importantes au cours de l’année, caractérisées par des hivers sombres avec peu de clarté, et des étés lumineux avec des nuits courtes. Dans les États membres situés les plus au sud de l’UE, la répartition des heures de clarté entre le jour et la nuit varie peu au cours de l’année (voir les calendriers solaires des États membres de l’UE).
Les économies ne sont pas au rendez-vous, alors que les troubles liés aux changements d’heure sont avérés...
Pour la députée européenne Karima Delli « A partir du moment où sa raison d’être est de moins en moins évidente, notamment les économies d’énergie qui ne sont pas probantes, pourquoi le maintenir ? ». « A l’inverse, plus le temps passe, plus les preuves à charge s’accumulent qu’il s’agisse des méfaits du changement d’heure sur la santé ou de son impact négatif sur la sécurité routière », conclut-elle.