Carburants : les marges des distributeurs, allant jusqu’à 26 centimes par litre, trop élevées selon la CLCV
L’association de consommateurs CLCV estime que les marges pratiquées par les distributeurs de carburants sont actuellement trop élevées.
jeudi 15 février 2024, par Denis Lapalus
Carburants : les marges des distributeurs trop élevées
Cette marge est remontée en janvier à 26 centimes par litre d’essence SP95 et 22,2 centimes par litre de gazole, selon l’association de consommateurs CLCV. Ces marges brutes des distributeurs de carburants seraient reparties à la hausse depuis cet automne, pour atteindre à nouveau des niveaux inacceptables, estime l’association de consommateurs CLCV dans un rapport publié jeudi. Les distributeurs, sous la pression du gouvernement et des consommateurs, s’étaient engagés au début de l’été 2023 à réduire leurs marges brutes de transport/distribution jugées « excessives » en dépassant plus de 25 centimes par litre de carburant. « Malheureusement, elles ont de nouveau augmenté dès novembre », constate la CLCV.
26 centimes par litre
Avec le retour de la hausse des cours du pétrole brut, les prix des carburants sont de nouveau attendus à la hausse dans les semaines à venir. Cette marge est remontée en janvier à 26 centimes par litre d’essence SP95 et 22,2 centimes par litre de gazole, selon l’association, alors que les moyennes annuelles pour 2018-2021 de la fédération des industries pétrolières la situaient en général aux alentours de 15 centimes. « Ces niveaux excessifs ne sont pas acceptables », juge la CLCV qui se base sur les données du ministère de la Transition écologique.
La juste rémunération des distributeurs
L’association « souligne la nécessité de s’interroger sur la juste rémunération des distributeurs ». Elle les appelle « à respecter leur engagement de ne pas pratiquer des marges excessives et de consentir un effort d’environ 5 à 8 centimes par litre ». L’association s’intéresse aussi à l’impact des opérations à prix coûtant menées cet automne, et constate « des disparités importantes ». Analysant les prix pratiqués du 29 septembre au 13 octobre, elle estime que les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Intermarché, Système U, Carrefour) et les discounters de groupes pétroliers (Esso express, Total access) « ont joué le jeu en baissant leurs prix de 3 à 6% ». En revanche, les enseignes de pétroliers (Total, AVIA) proposant des tarifs bien plus élevés « n’ont pas fait d’effort significatif », ajoute-t-elle.