Carte vitale biométrique en 2023 : lutter contre les fraudes estimées à 6 milliards d’euros par an

À l’instar des cartes bancaires biométriques, les parlementaires ont voté un budget afin de lancer le chantier de la mise en place de la carte vitale biométrique. L’idée est de lutter contre la fraude aux prestations sociales.

mercredi 3 août 2022, par Denis Lapalus

Carte bancaire biométrique

Carte bancaire biométrique © BNP Paribas

Ce n’est en rien une nouveauté. Les cartes bancaires biométriques sont proposées depuis quelques années déjà. À l’instar de BNP Paribas, la carte bancaire distribuée permet le paiement avec son empreinte digitale. Un lecteur d’empreinte digitale est intégré dans votre carte biométrique pour faciliter vos transactions du quotidien.

Lutter contre les fraudes

À la différence d’une carte bancaire, la carte Vitale ne dispose pas de code. Les fraudes, liées à l’utilisation d’une carte vitale d’une autre personne, serait estimée de l’ordre de 6 milliards d’euros. Une estimation basse pour les défenseurs de cette mesure de mise en place de la carte vitale biométrique.

Carte Vitale biométrique

Tout comme les cartes bancaires biométriques, la carte Vitale biométrique devrait donc intégrer une puce contenant un paramètre relatif aux caractéristiques physiques de l’assuré, comme des empreintes digitales, par exemple, pour limiter les risques de fraude et permettre aux professionnels de santé de vérifier que la carte n’est ni une fausse ni prêtée par son titulaire lors de son utilisation. Le dispositif s’appuierait sur la biométrie, un outil déjà utilisé depuis plusieurs années par la France pour limiter la fraude aux documents d’identité, sur les passeports et, plus récemment, sur les nouvelles cartes d’identité.

"Lors de la création d’une carte Vitale, on rajouterait un processus de relevé d’empreintes digitales, qui seraient intégrées à la puce électronique de la carte pour la rendre moins falsifiable qu’une carte Vitale avec la seule photo d’identité", explique à RTL Pascal Brindeau, ancien député UDI et rapporteur de la commission d’enquête relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociale qui avait préconisé la mise en place d’un tel outil en 2020.

Budget de 20 millions d’euros

Les sénateurs ont adopté par 242 voix contre 95 un amendement porté par Philippe Mouiller (LR) prévoyant «  les premiers crédits permettant de lancer dès l’automne 2022 le chantier de la mise en place d’une carte Vitale biométrique  ». L’objectif est de lutter contre la fraude, qui atteindrait « 6 milliards d’euros, selon l’estimation la plus basse ».

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