Chômage partiel : les règles changent de nouveau à compter du 1er février 2021
Le plus fort de la crise est malheureusement encore devant nous, en 2021. Le gouvernement modifie de nouveau les conditions du chômage partiel afin de tenter de réduire les licenciements. Nouvelles règles applicables à compter du 1er février 2021.
samedi 9 janvier 2021, par Denis Lapalus
Le plus fort de la crise en 2021
Le plus fort de la crise économique, liée à la crise sanitaire se déroulera durant le premier semestre 2021. En cas de réduction ou de suspension d’activité de l’entreprise, certains salariés peuvent bénéficier du chômage partiel.
Changement à compter du 1er février 2021, baisse des indemnités
À compter du 1er février 2021 et en l’absence d’accord d’activité partielle de longue durée (APLD), les salariés des entreprises qui ne sont pas fermées par décision administrative et celles n’appartenant pas aux secteurs les plus touchés par la crise percevront, une indemnité correspondant à 60 % de leur rémunération antérieure brute (72 % de leur rémunération nette au lieu de 84% en janvier) avec un minimum de 8,11 €. Leurs employeurs disposeront d’un taux d’allocation de 36 % dans la limite de 4,5 fois le Smic et avec un plancher fixé à 7,30 €.
Seuls les salariés des entreprises relevant de secteurs les plus touchés par la crise continueront cependant de percevoir une indemnité égale à 84% du salaire net jusqu’au 31 mars 2021. Ceux des entreprises fermées administrativement percevront toujours une indemnité égale à 84% du salaire net mais jusqu’au 30 juin 2021.
Ce qui a changé au 1er janvier 2021
Depuis le 1er janvier 2021, l’indemnité ne peut pas être inférieure à 8,11 € net soit le montant horaire net du Smic en 2021 (au lieu de 8,03 € auparavant) ni supérieure à un plafond de 32,29 € par heure chômée.
Les taux restent inchangés jusqu’au 31 janvier inclus Les taux actuellement en vigueur sont maintenus pour tous les salariés jusqu’au 31 janvier 2021 inclus :
- Si vos revenus sont au niveau du Smic, vous touchez l’équivalent de 100 % de votre salaire net sauf si certains prélèvements (tels que mutuelle, prévoyance, ou saisie sur salaire...) sont effectués.
- Si vos revenus sont supérieurs au niveau du Smic, vous touchez de votre employeur 70 % de votre rémunération brute antérieure (telle qu’utilisée pour calculer l’indemnité de congés payés) soit environ 84 % de votre rémunération nette. En effet, l’indemnité n’est pas assujettie aux cotisations et contributions sociales.
Ce qui change au 1er février 2021
À partir du 1er février 2021, si vous travaillez dans une entreprise relevant des secteurs dits « protégés », c’est-à-dire des secteurs les plus touchés par la crise listés en annexes 1 et 2 du décret du 29 juin 2020 (comme par exemple le tourisme, la culture, le transport, le sport, l’événementiel), vous continuerez de toucher de votre employeur 70 % de votre rémunération brute antérieure (soit environ 84 % de votre rémunération nette) jusqu’au 31 mars 2021.
L’allocation versée à employeur sera de 60 % de la rémunération horaire brute dans la limite d’un plafond de 4,5 SMIC et d’un plancher de 8,11 € jusqu’au 31 mars 2021. L’allocation passera ensuite à 36 % à partir d’avril 2021 avec un plancher fixé à 7,30 €.
Maintien de l’indemnité dans les établissements fermés administrativement ou soumis à restriction
À partir du 1er février 2021, vous continuerez de toucher de votre employeur 70 % de votre rémunération brute antérieure (soit environ 84 % de votre rémunération nette) jusqu’au 30 juin 2021 si vous travaillez dans un établissement recevant du public fermé administrativement ou situé dans un territoire soumis à des restrictions particulières et subissant une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 60%. Votre employeur recevra une allocation de 70 % de la rémunération horaire brute et au minimum de 8,11 € jusqu’au 30 juin 2021.
Par ailleurs, les commerces et entreprises de service basés dans les stations de ski pourront bénéficier d’une prise en charge à 70 % de l’activité partielle durant la période de fermeture administrative des remontées mécaniques s’ils subissent une baisse d’au moins 50 % de leur chiffre d’affaires. Les heures chômées par les salariés de ces établissements pourront être prises en compte à partir du 1er décembre 2020 et jusqu’au 30 juin 2021.