Carrefour, Auchan, Casino, Monoprix... La chute de la fréquentation des hypermarchés conduit les enseignes à placer près de 100.000 salariés au chômage partiel. La fermeture des rayons non-essentiels en partie responsable.
lundi 16 novembre 2020, par Denis Lapalus
100.000 salariés de plus au chômage partiel
Les grands distributeurs ont mis depuis quelques jours plus de 100.000 salariés au chômage partiel. C’est la conséquence de la fermeture des rayons dits non essentiels des magasins par le gouvernement. La baisse de la fréquentation est de l’ordre de 30% et la chute du chiffre d’affaires de 20% au moins. Du côté d’Intermarché, cette décision ferait perdre 25 millions d’euros par semaine.
- Carrefour : 85.000 salariés sont concernés, soit presque la totalité des effectifs des hypermarchés et grands supermarchés. Sur ce total, 4.000 travaillent dans les rayons non alimentaires interdits au public. Leur activité est réduite de 50 %. Les autres ne perdent que 10 %, soit deux jours par mois. Le groupe compense tous les salaires à 100%.
- Casino / Monoprix : chômage partiel activé,
- Auchan : chômage partiel activé, mais Auchan ne couvre pas les 15 % de salaire que l’Etat ne verse plus.
Chômage partiel moindre chez les indépendants
Chez les indépendants, la situation est également délicate, mais des solutions moins radicales peuvent être mises en place. Sur son blog, Michel-Edouard Leclerc affirme que « les centres E.Leclerc entendent bien se démarquer ». « Début novembre, sur demande du conseil d’administration du mouvement, les adhérents d’E.Leclerc ont décidé de n’avoir recours au chômage partiel que lorsque les personnels frappés par l’interdiction d’exercer [instituts de beauté, magasins de jouets, espaces culturels, agences de voyages, restaurants…] ne peuvent être reclassés sur des postes en renfort dans les activités ouvertes [rayons alimentaires, caisses, drives, mise en rayon, clic & collect…] ».