📉 Croissance française en 2020 : le PIB plonge de seulement 8.3%, bien moins qu’attendu
L’INSEE a publié ce matin le chiffre qui passionne les économistes, le PIB. Ce dernier plonge logiquement pour 2020, confinements obligent. Mais ce plongeon n’est que de -8.3%, bien moins que redouté que celui de -11% envisagé par le gouvernement. Une bonne nouvelle en quelque sorte, restons positifs !
vendredi 29 janvier 2021, par Denis Lapalus
Le Produit intérieur brut (PIB) de la France en 2020 est de 2.225,6 milliards d’euros, soit une chute de -8.3% par rapport à 2019.
Le PIB a plongé de 8,3 % en 2020
Selon une première estimation de l’Insee publiée ce vendredi, l’activité a mieux résisté au deuxième confinement qu’au premier, et le Produit intérieur brut (PIB) a reculé de 1,3 % au dernier trimestre 2020. Sur l’ensemble de l’année, la récession est légèrement moins forte qu’anticipée par l’Insee.
Nouvelle baisse du PIB en fin d’année avec le deuxième confinement
Au quatrième trimestre 2020, le produit intérieur brut (PIB) recule à nouveau : –1.3 % après +18,5 % au troisième trimestre 2020. La perte d’activité ce trimestre est marquée par le confinement en vigueur de fin octobre jusqu’à mi-décembre et par les couvre-feux mis en place au cours des mois d’octobre et décembre. Elle est néanmoins bien plus modérée que celle constatée lors du premier confinement de mars-mai 2020 : au quatrième trimestre 2020, le PIB est inférieur de 5,0 % à son niveau un an auparavant (glissement annuel) alors que le recul sur un an s’élevait à 18,8 % au deuxième trimestre. En moyenne sur l’année 2020, le PIB a fortement baissé (–8,3 %, après +1,5 % en 2019. Cette première estimation de la baisse annuelle d’activité et des autres agrégats annuels par somme des quatre trimestres sera consolidée lors de la publication du compte annuel provisoire 2020 fin mai 2021.
Bourse 2021, prévision croissance PIB +5%, ressentie par les investisseurs +324%
L’effet du deuxième confinement se traduit principalement dans les dépenses de consommation des ménages, qui baissent à nouveau fortement (–5,4 % au quatrième trimestre après +18,2 % au trimestre précédent). En revanche, la formation brute de capital fixe (FBCF) poursuit sa reprise (+2,4 % après +24,0 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) baisse à nouveau : elle contribue à l’évolution du PIB à hauteur de –2,7 points après +19,4 points au trimestre précédent.
Chute du PIB moindre que prévue, une relative bonne nouvelle
« Le maintien de l’activité a un niveau plus élevé que prévu permet de contenir la récession » a ainsi rapidement estimé Olivier Dussopt, le chargé des Comptes publics. Avant d’y voir le résultat de la « capacité de résistance et de rebond » de l’économie ainsi que « l’efficacité des aides mises en place par le gouvernement ». Il est vrai que l’exécutif tablait sur une chute du PIB de 11 % en 2020, même si le ministre de l’Economie reconnaissait qu’il s’agissait d’une prévision prudente.