Envolée des prix des fruits et légumes de +18% sur avril !
Alors qu’avec le confinement, si la consommation au global des Français a chuté historiquement de -17,9% au mois de mars, selon l’INSEE, le prix des produits frais (fruits, légumes, poissons) a de son côté explosé sur le mois d’avril : +18.10% ! (données provisoires sur avril).
samedi 2 mai 2020, par Denis Lapalus
Chute historique de la consommation en France depuis 1980 (début des stats)
En mars 2020, les dépenses de consommation des ménages en biens chutent de - 17,9% en volume. Il s’agit de la plus forte baisse jamais enregistrée sur un mois depuis le début de la série en 1980. La consommation de biens fabriqués chute lourdement (–42,3 % après –0,6 %) et les dépenses en énergie baissent fortement (–11,4 % après –0,9 %). Seule la consommation alimentaire augmente nettement (+7,8 % après –0,1 %). La chute de la consommation des ménages en mars 2020 est essentiellement liée à la mise en place des mesures de confinement à partir de la mi-mars. Sur l’ensemble du premier trimestre 2020, la consommation des ménages en biens baisse très nettement (–7,3 %).
Le prix des produits frais explose de +18% en avril
Sans surprise, le prix des produits frais est en très forte hausse sur le mois d’avril. Après une forte hausse sur le mois de mars (+4.70%), essentiellement liée à la saisonnalité, les prix ont explosé sur avril. La demande des consommateurs, en hausse avec le confinement, ajoutée des difficultés de main d’œuvre et à un approvisionnement plus difficile, ont conduit à une inflation record sur les prix des produits frais.
Forte baisse du prix de l’énergie
Avec cette forte hausse des prix de l’alimentaire, l’inflation ne grimpe pas pour autant. Les prix à la consommation augmentent de seulement 0,4% sur un an en avril. En effet, les prix de l’énergie ne font que baisser de leur côté.
Les prix à la consommation augmentent de 0,4% sur un an en avril. On remarque donc une inflation moindre par rapport à mars (0,7%) et surtout par rapport à la même période l’année dernière, où les prix augmentaient de 1,3%. « Cette baisse de l’inflation résulterait d’un recul accentué des prix de l’énergie et d’un net ralentissement des prix des services », explique l’Insee.