GAZ : quelle offre choisir à compter du 1er juillet 2023 ?
La fin du tarif réglementé du Gaz au 30 juin 2023 inquiète les consommateurs. Hausse fulgurante des prix ?
samedi 28 janvier 2023, par Denis Lapalus
Encore beaucoup de bruits pour rien ? Au mois de mai 2023, le prix du gaz, sur le marché européen, est inférieur à celui pratiqué avant le début de la guerre Urkraine/Russie. Toutefois, les consommateurs ont eu très peur.
Effet de crise
Avant même que la Russie n’entre en guerre contre l’Ukraine, tout et son contraire pouvait être lu sur la fin des tarifs réglementés du prix du gaz en juin 2023. Certains, dont les associations de consommateurs y voyaient le signal d’une envolée des prix, d’autres, une réelle mise en concurrence des fournisseurs, et un maintien des prix. Mais depuis, la "crise" de l’énergie, forcément, les inquiétudes sont encore plus fortes, et les suppositions vont encore un peu plus dans tous les sens. Les médias ont toujours tendance à noircir le tableau, car cela fait davantage d’audience, les lecteurs aimant être rassurés dans leurs craintes. Mais, en vérité, personne n’en sait rien, ce qui n’empêche pas que tout le monde ait un avis. En voici un de plus.
Fin du tarif réglementé du gaz : un mauvais timing ?
À l’approche de la fin du tarif réglementé du gaz qui interviendra le 30 juin 2023, de nombreux consommateurs espèrent un report. C’est la réglementation européenne qui impose cette fin. Toutefois, compte-tenu des circonstances, il est probable que tout soit fait afin que les prix n’explosent pas. D’ailleurs, la France constate qu’elle est désormais affranchie du gaz russe puisque, avec le GNL, les réserves de gaz françaises n’ont jamais été aussi élevées en hiver. D’ailleurs, anecdote pour le moins cocasse, la France ne possède plus assez de réservoirs pour stocker le GNL qui arrive à nos ports. Comme à l’accoutumée, la France aime bien se faire peur. Et les médias ont leur part de responsabilité.
Le prix du gaz baisse fortement
La spéculation financière sur le prix du gaz a pris du plomb dans l’aile. Les pays européens ont montré qu’ils pouvaient s’approvisionner en GNL bien plus rapidement que prévu. La crise de l’énergie n’aura donc pas vraiment eu lieu, hormis sur le plan spéculatif sur les marchés financiers, et dans les médias. Aucune coupure, aucune envolée des prix, avec le bouclier tarifaire mis en place par les différents gouvernements européens. Les prix du gaz ont d’ailleurs retouché le point bas d’avant cette "crise" sur les marchés financiers. Toutefois, les inquiétudes des consommateurs sont entretenues.
Souscrire auprès d’un fournisseur alternatif de Gaz
Ainsi, du côté des associations de consommateurs, ce qui inquiète ce sont les arnaques. À l’approche du 30 juin 2023, pas moins de 5 millions de foyers doivent encore choisir un fournisseur alternatif pour leur consommation de gaz. Pour les autres, le choix est déjà fait, et comme aucun retour arrière n’est possible pour le gaz (à la différence de l’électricité), plus de souci. Choisir un fournisseur alternatif ne veut pas dire pour autant que l’on ne bénéficie plus des tarifs réglementés. Parfois, le consommateur peut même payer moins auprès d’un fournisseur alternatif (exemple de TotalEnergies).
Comment choisir son offre ?
Parmi les nombreux fournisseurs à proposer des offres, figurent des géants comme TotalÉnergies, EDF, Engie, l’italien ENI, le suédois Vattenfall, ainsi qu’une foule d’acteurs de petite taille comme Mint Énergie. Compte tenu de la variété des contrats proposés, il convient de se reporter à des comparateurs comme celui du Médiateur de l’énergie (energie-info.fr) qui est gratuit et indépendant, ou privés (Selectra, Hello Watt…) pour sélectionner les meilleures propositions du moment, indique Le Particulier.
Attention aux offres trop alléchantes
Toujours est-il que les offres qui seront proposés aux 5 millions de foyers à séduire seront forcément axés sur une relative stabilité des prix. Des abonnements à prix stables et d’autres à prix variables sont proposés. Il faudra alors veiller à bien scruter les mentions... Si le bouclier tarifaire s’étend au delà du 30 juin 2023, ce qui paraît peu vraisemblable, il conviendra de ne pas forcément opter pour la proposition de tarifs la moins chère, mais la plus résistance face à la spéculation des prix du gaz sur les marchés financiers. Car le réel souci est bien là, les prix de gros du gaz. Tant que la spéculation sur les prix de l’énergie existera, les créateurs de crise existeront.