Forte hausse des faillites d’entreprises en France tous secteurs confondus (+10%) : les TPE en première ligne (+30%), les sociétés zombies finissent devant le tribunal de commerce
Le nombre de faillites d’entreprises en France grimpe fortement, de +10%, tous secteurs confondus. Toutefois, le nombre total de faillites reste toujours faible, comparativement aux années pré-covid.
mardi 12 juillet 2022, par Denis Lapalus
Faillites, en forte hausse, en pourcentage seulement
Durant la crise sanitaire, le nombre des faillites est tombé à des niveaux très faibles, compte-tenu du soutien financier de l’Etat. Désormais les aides sont moins nombreuses, et les prêts garantis distribués sont à rembourser. Ainsi, ce sont surtout des TPE qui ferment définitivement la porte, dans les secteurs du transport, du commerce ou encore d’activités financières. Il est à noter qu’un effet retard existe également au niveau des tribunaux de commerce. Ces chiffres sont publiés par la Banque de France.
TPE : hausse de 30% des faillites
Sans surprise, les sociétés les plus fragiles sont celles qui mettent la clé sous la porte en premier. Ainsi les TEP voient leur taux de faillite grimper de 30%.
À fin juin 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an (entre juillet 2021 et juin 2022) s’élève à 33 155, soit un repli de 35,2 % par rapport à 2019, avant le début de la crise sanitaire. En revanche, par rapport au même trimestre 2021, la hausse des faillites en pourcentage est donc forte.
Secteurs les plus touchés : commerces, transports et activités financières...
Les secteurs les plus concernés par les faillites sont le transport et entreposage, suivi des commerces, puis vient celui des activités financières et assurances.
Quant aux évolutions par rapport à la période de la crise COVID-19, elles doivent être interprétées avec précaution, puisque le nombre de défaillances y a été particulièrement faible du fait du ralentissement de l’activité des tribunaux de commerce, des mesures qui ont temporairement modifié les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements et, par la suite, des mesures de soutien en trésorerie permettant d’éviter cet état de cessation des paiements.