Inflation alimentaire : un big bang attendu, hausse supplémentaire des prix alimentaires de 15% à 20% dans les semaines à venir (en rythme annuel)
Tous les distributeurs annoncent de très fortes hausses de prix sur les produits alimentaires dans les semaines et mois à venir, l’inflation des produits alimentaires devrait dépasser les 20% en France.
mercredi 1er mars 2023, par Denis Lapalus
Inflation : les prix des produits alimentaires vont exploser
Lors d’une interview sur France Inter, dans les semaines et les mois à venir, le PDG de Système U estime que l’inflation sera de +25% sur les produits alimentaires par rapport à janvier 2022.
Mars rouge
Les enseignes de la grande distribution et leurs fournisseurs négociaient jusqu’au 28 février les prix des produits vendus en supermarché. En pleine crise de l’inflation, ces négociations annuelles qui ont débuté le 1er décembre dernier font redouter un "mars rouge". En effet, les produits du quotidien ont déjà très fortement augmenté ces derniers mois à cause de l’inflation et les coûts de production (matières premières, électricité, gaz, carburant, emballages) ont explosé pour les fournisseurs. Ces négociations répondent aussi à une équation impossible à résoudre. Comme d’habitude, ce sera donc aux consommateurs d’en payer le prix.
Alimentation : +13% en janvier 2023
L’envolée des prix des produits alimentaires, en rythme annuel, s’élevait déjà à +13.2% selon l’INSEE en janvier 2023. Les données provisoires, faisant état d’une hausse de l’inflation en février 2023, ne détaillent pas le poste des produits alimentaires. Toutefois il est fortement probable que les prix alimentaires vont continuer de grimper ces prochains moins afin d’atteindre le seuil des 20% de hausse de prix annoncé sur une année.
Mesures anti-inflation ? Quelles solutions ?
Pour le moment, l’idée d’un nouveau chèque pour les plus modestes n’est pas proposée. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, était l’invitée des "4V" de France 2, mercredi 1er mars. "On a demandé, avec Bruno Le Maire, avec le président de la République et Élisabeth Borne, deux choses : pour le mois de mars, on souhaite une action collective, qui soit juste, où les distributeurs prennent sur leurs marges", ajoute la ministre, qui souhaite également "une solution rapide". Pour Olivia Grégoire, le panier anti-inflation "n’est pas la seule solution". "Il y en a sûrement d’autres", souligne-t-elle, avant de poursuivre : "Est-ce que ce sera exactement le panier anti-inflation ? Est-ce que ce sera un chariot, ou un autre effort des distributeurs ? Peu m’importe. Tout ce qui compte, c’est qu’à la caisse, l’addition soit moins salée."