Fournisseurs alternatifs d’électricité, jusqu’à -26 % de remise sur le tarif réglementé, attention aux sirènes des tarifs bradés !
La crise énergétique passée, l’on retombe rapidement dans les mêmes travers. Après de multiples faillites de fournisseurs alternatifs d’électricité, le grand retour d’offres à prix cassés peut poser question, pour le plus long terme.
mardi 16 avril 2024, par Denis Lapalus
Ces propositions de tarifs à prix cassés du kWh ne sont pas des arnaques. Mais c’est juste la partie visible de l’iceberg. Les écarts de tarifs entre les différents fournisseurs sont, au final, faibles. Le prix du kWh n’étant qu’une composante du prix payé par le consommateur.
Payez votre kWh jusqu’à 26% moins cher !
Alpiq, Alterna énergie, Engie, Eni, Ilek, OHM ULTRA ECO, Vattenfall, etc. Vous ne pouvez pas passer à côté de ces offres, largement relayées sur les sites d’affiliation ainsi qu’auprès d’influenceurs, ou de pseudos comparateurs, rémunérés pour les mises en avant de ces offres. Ces fournisseurs alternatifs proposent des prix du kWh compétitifs par rapport au tarif réglementé : - 30 % pour Engie, le WE seulement, -26 % pour OMH Ultra Eco, -22 % pour Ilek et pour Alterna énergie, -21 % pour Alpiq, -20 % pour Vattenfall, -17 % pour Eni. Avec pour certains fournisseurs des engagements de stabilité du tarif pendant 2 ans ou jusqu’à fin 2025. Et pourtant, ce ne sont pas forcément les offres les plus économiques pour les consommateurs. En effet, le prix de l’abonnement étant plus élevé que celui pratiqué par les grands fournisseurs, tels que EDF, ou encore Engie, au global, le consommateur ne fait pas forcément une bonne affaire en optant pour ces fournisseurs alternatifs.
Le diable se cache dans les détails
Les remises affichées par ces fournisseurs sur le prix du kWh s’appliquent uniquement sur le prix HT du tarif réglementé, ce qui limite l’effet de la remise. Mais comment ces fournisseurs peuvent-ils proposer des tarifs remisés ?
Comment cela est-ce possible ?
Proposer actuellement de tels tarifs bradés du kWh est facile. En effet, nous sommes encore dans une situation ubuesque, dans laquelle le prix du KwH sur les marchés financiers est bien plus faible que celui payé par les consommateurs (le rapport est de 1 à 100 !). Ce système de fixation des prix de l’électricité est totalement "disjoncté", il possède une inertie de quelques mois et nous sommes encore dans la pente descendante des prix de la crise de 2022. Les prix de l’électricité vont donc baisser fortement dans les mois à venir, opter pour une tarification bloquée sur plusieurs années ne semble pas être une bonne idée.
Ne pas confondre le prix du kWh et le prix de revient global
Bien évidemment, les consommateurs avertis ne sont pas dupes. L’on a désormais bien compris que ces accroches proposant des réductions de l’ordre de 20% (voire davantage, jusqu’à mois 26%) ne constituent pas pour autant de meilleures offres. En effet, le prix du {{}} est une chose, mais le prix de l’abonnement en est une autre. Et force est de constater, que via un comparateur réellement indépendant (ie, ne comparant pas que ses partenaires, et/ou ne proposant de ristournes marketing), le moins cher n’est jamais le mieux disant. Il suffit d’utiliser le comparateur officiel des fournisseurs d’énergie (comparateur-offres.energie-info.fr) pour s’en assurer.
Prix de l’électricité : des baisses de prix à venir
Les prix de l’électricité vont baisser, après les fortes hausses que les Français ont subi récemment. Quand ? Pas avant 2025 ! Il faut déjà que la France sorte de ce système de fixation des prix européen totalement ubuesque, forçant les consommateurs français à payer le prix fort. En attendant, pour payer moins cher, il faut consommer moins. C’est le moyen le plus efficace pour réduire sa facture et opter alors pour le fournisseur proposant l’abonnement mensuel le moins cher.