Grand débat : pour la CPME, simplifier l’administration et réduire dépenses publiques et impôts restent la priorité

La CPME a appelé vendredi à une simplification du « mille-feuille administratif » et à une baisse des dépenses publiques et des impôts, assurant que ces sujets figuraient parmi les principales revendications des chefs d’entreprise dans le cadre du « grand débat ».

vendredi 1er février 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Selon l’organisation patronale, qui a publié une synthèse des contributions recueillies au cours du mois de janvier auprès de plusieurs milliers de chefs d’entreprises, « la question du mille-feuille administratif arrive en tête des sujets de préoccupations ».

« La plupart » des petites et moyennes entreprises interrogées « préconisent de mettre fin aux doublons » existant entre les différents services de l’Etat et les collectivités locales, a-t-elle souligné dans un communiqué. Autre sujet récurrent, la baisse des dépenses publiques. « Pratiquement toutes les contributions mentionnent » cette proposition, « pour la plupart du temps liée à la diminution des effectifs de la fonction publique », souligne la CPME.

Le troisième point concerne la fiscalité et les impôts, jugés inéquitables et trop élevés. Les patrons interrogés ont ainsi insisté sur « la nécessité de corriger l’iniquité fiscale entre PME et grandes entreprises » et de renforcer « la traçabilité des impôts ». Les chefs d’entreprise jugent également nécessaire de mieux prendre en considération les différences entre les territoires urbains et ruraux, et ce aussi bien pour le chauffage que pour les déplacements. « Sur ce point, un consensus, notamment en zones rurales, se dégage pour que l’on revienne à une limitation de vitesse à 90 km/h ou qu’à tout le moins, on laisse aux départements le soin de décider de la limitation applicable », insiste l’organisation patronale.

Grand débat : un coup d’épée dans l’eau ?

Le « grand débat national », lancé mi-janvier par Emmanuel Macron, doit se prolonger jusqu’au 15 mars, l’exécutif ayant promis de tenir « le plus grand compte » des propositions qui seront formulées au cours de ces deux mois. Selon un sondage Elabe, 66% des Français estiment toutefois que cette consultation ne marquera pas un changement de style ni de méthode dans le quinquennat

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