L’inflation poursuit sa hausse en France : +5.4% en rythme annuel sur le mois d’avril 2022
L’inflation continue sa hausse en France, alors que les prix de l’énergie sont en baisse, l’inflation touche désormais davantage les produits alimentaires ainsi que les services.
vendredi 29 avril 2022, par Denis Lapalus
L’IPCH, qui permet des comparaisons au niveau européen et prend davantage en compte les prix de l’énergie que l’indice des prix à la consommation (IPC) national mis en avant par l’Insee, s’est élevé à 5.6% sur un an en France en avril.
Inflation : 4.8% pour l’IPC, +5.4% pour l’IPCH
Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,8 % en avril 2022, après +4,5 % le mois précédent. Cette hausse de l’inflation serait due à une accélération des prix des services, de l’alimentation et des produits manufacturés. Les prix de l’énergie resteraient en forte hausse sur un an.
Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,4 %, après +1,4 % en mars. Les prix de l’énergie se replieraient en lien avec la baisse des prix des produits pétroliers, et ceux des produits manufacturés ralentiraient. Les prix des services accéléreraient, notamment en raison d’un net rebond saisonnier des prix des services de transports. La hausse des prix de l’alimentation serait plus soutenue que le mois précédent.
Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 5,4 %, après +5,1 % en mars. Sur un mois, il croîtrait de 0,5 %, après +1,6 % le mois précédent.
Forte inflation en France d’ici la fin 2022
L’inflation va rester "élevée tout au long de l’année 2022", à cause notamment des conséquences de la guerre en Ukraine, a estimé la Banque de France dimanche 13 mars. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) devrait ainsi atteindre 3,7% ou 4,4% sur un an, selon deux scénarios distincts. La forte inflation sera alimentée par les prix de l’énergie, mais aussi ceux de l’alimentation dont le rythme de hausse "devrait nettement augmenter dans les mois qui viennent", selon la banque centrale.
La croissance également affectée, PIB de 0%
Au premier trimestre 2022, le PIB marque le pas (0,0 % en variation trimestrielle, après +0,8 %), en lien avec la faiblesse de la demande intérieure : la consommation des ménages recule nettement (–1,3 % après +0,6 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) ralentit légèrement (+0,2 % après +0,3 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue négativement, à hauteur de –0,6 point, à l’évolution du PIB (après +0,5 point le trimestre précédent).
La consommation de biens en berne, -1.7%
En mars 2022, la consommation des ménages en biens en volume* baisse nettement (–1,3 % après +0,9 % en février – données révisées). Cette baisse est principalement due au recul de la consommation alimentaire (–2,5 %) et, dans une moindre mesure, à celui de la consommation d’énergie (–1,6 %). La consommation en biens fabriqués diminue très légèrement (–0,1 %). Sur l’ensemble du premier trimestre 2022, la consommation des ménages en biens baisse de 1,7 %.