Inflation : la hausse du prix des cantines scolaires pourrait être comprise entre 5% et 10% selon les communes
Encore une mauvaise nouvelle de plus ! Le prix des cantines scolaires devrait grimper à cette rentrée 2022/2023. En cause évidemment, l’envolée des prix des produits alimentaires.
mercredi 1er juin 2022, par Denis Lapalus
Absorption d’une partie de la hausse par les communes, report du solde auprès des parents
Les finances des communes sont déjà mises à mal par la suppression d’une partie de leur source de financement (suppression définitive de la taxe d’habitation). Toutefois, face à la hausse prévue des tarifs des repas des cantines scolaires, certaines communes se disent prêtent à absorber une partie de la hausse. Mais toutefois, la hausse à venir étant très élevée, une partie de cette hausse sera reportée auprès des parents.
Hausse du prix des repas scolaires
Face à l’envolée des prix de l’énergie et de l’alimentation, certaines villes se demandent si elles ne vont pas devoir augmenter les tarifs des cantines scolaires. En France, la restauration en école primaire (maternelle et élémentaire) est gérée par les communes. Les départements sont responsables de celle du collège, et la région des cantines du lycée. Toutes ces collectivités sont chargées de fixer le tarif du repas. Selon Philippe Laurent, vice-président de l’Association des Maires de France (AMF), et maire de Sceaux, environ un tiers des cantines est géré directement par les communes, et le reste par des entreprises privées à l’image de Sodexo, ou d’API restauration. "Les fournisseurs nous ont écrit pour nous dire que les mesures d’indexation prévues dans les marchés n’étaient pas suffisantes et qu’il fallait mettre en œuvre la théorie de l’imprévision", qui permet de renégocier les termes en cas de situation économique imprévisible et nouvelle, précise à FranceInfo Philippe Laurent, vice-président de l’Association des Maires de France (AMF) et maire de Sceaux.
Une hausse de l’ordre de 5 à 10%
Chaque collectivité négociera au cas par cas avec ses fournisseurs. Mais le prix des repas devrait augmenter inexorablement dans toute la France. Une hausse "de l’ordre de 5 à 10%", selon Philippe Laurent. Reste à savoir qui absorbera ces hausses de prix. Certaines collectivités feront le choix de financer l’augmentation par elles-mêmes pour ne pas la faire peser sur les familles. "Mais c’est de plus en plus difficile", note Philippe Laurent, qui rappelle que les recettes fiscales des collectivités ont fondu ces dernières années, notamment depuis la suppression progressive de la taxe d’habitation.