Inflation / Transition énergétique / Pouvoir d’achat : Familles Rurales demande la mise en place d’un PLAN D’URGENCE à Elisabeth Borne
Familles Rurales en appelle à la mise en place d’un plan d’urgence, lors de ses assises de l’énergie et une transition énergétique.
vendredi 10 juin 2022, par Denis Lapalus
Familles Rurales appelle à un plan d’urgence
Familles Rurales, 3ème association de défense des consommateurs et 1er Mouvement familial publie ce jour son étude « Réussir la transition énergétique : une urgence climatique, économique et sociale » et appelle le gouvernement à un plan d’urgence, car dès cet hiver des millions de français se trouveront face à des nouvelles dépenses que la plupart d’entre eux ne sera pas en mesure d’assumer.
L’hiver 2022-2023 sera plus que difficile
L’hiver dernier, en France, 3 millions de ménages étaient en situation de précarité énergétique, 20% des français déclarent avoir souffert du froid, chez eux. Compte-tenu du contexte actuel marqué par la crise internationale, l’augmentation des prix de l’énergie et l’inflation, Guylaine Brohan, présidente de Familles Rurales a interpellé via une lettre ouverte la Première Ministre Elisabeth Borne, pour la mise en place d’Assises de l’énergie. En effet plusieurs dispositions réglementaires autour de la transition énergétique dans le domaine des bâtiments résidentiels entrent en application entre 2022 et 2023 afin de limiter les effets du dérèglement climatique que ce soit pour le neuf ou pour les logements déjà construits. Elles impacteront potentiellement 2/3 des ménages français, qui n’auront pas pour la plupart les moyens de les assumer.
Les principales dispositions règlementaires :
- 1er juillet 2022 : interdiction d’installation / remplacement de chaudière au fioul ou au charbon
- 1er janvier 2023 : application des mesures sur le chauffage au bois
- 1er janvier 2023 : un logement sera qualifié d’énergétiquement décent lorsque sa consommation d’énergie, sera inférieure à 450 kWh/m². Au-dessus de ce seuil, il ne pourra alors plus être proposé à la location.
La rénovation énergétique, et plus particulièrement le remplacement de chauffage énergivore vers des installations plus performantes, est au cœur de ces dispositifs. Si ces mesures réduisant les émissions de CO2 sont aujourd’hui indispensables, elles représentent un coût parfois insurmontable pour les consommateurs. De plus, changer de mode de chauffage n’est parfois pas suffisant pour améliorer significativement la performance énergétique de son logement si ce dernier est mal isolé. Ces situations concernent un grand nombre de logements et certains territoires sont plus concernés que d’autres.
Plan d’urgence
L’association formule ainsi une série de mesures pour mieux accompagner les familles : imposer aux professionnels de la rénovation une obligation de résultat, réduire la TVA à 5,5% pour l’ensemble des énergies de chauffage. Elle défend la rénovation zéro reste à charge pour les propriétaires de résidences principales disposant de ressources modestes et une contribution promotionnelle pour les autres.
L’inflation, alimentée par la hausse des prix de l’énergie et de certains produits alimentaires, fait naître actuellement des inquiétudes sur le pouvoir d’achat.
A l’approche du premier tour des législatives dimanche, le gouvernement met en avant des mesures déjà mises en œuvre ou promises (chèque alimentaire, bouclier tarifaire, remise carburant...) mais les oppositions estiment qu’elles ne sont pas suffisantes.