Influenceurs / loi encadrant les publicités : du rififi chez les Youtubeurs, Squeezie agite le panier de crabes
Ne tuez pas la poule aux œufs d’or ! Chez les Youtubeurs, il y aurait évidemment les bons et les mauvais influenceurs. Le plus influent en France, Squeezie se désodilarise de la tribune qu’il a pourtant lui-même signée. Cela commence bien.
lundi 27 mars 2023, par Denis Lapalus
Les influenceurs n’influencent que ceux qui sont facilement influençables, c’est bien pour cela qu’il faut encadrer fortement cette activité.
Comment faire le buzz ?
Ne cherchez pas, suivez les déboires de Squeezie. Cette star de YouTube fait la météo sur le marché publicitaire sur YouTube. La loi encadrant les publicités devrait mettre un bémol sur les activités de près de 150.000 youtubeurs en France. Comme pour les autres médias, toute vidéo rémunéré devra afficher clairement qu’il s’agit d’une publicité. Par ailleurs, les arnaques et autres ventes ou conseil de produits financiers seront mieux encadrés.
La volte-face de Squeezie
"Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés". Le premier youtubeur français, Squeezie (près de 18 millions d’abonnés), s’est désolidarisé dimanche 26 mars d’une tribune d’influenceurs dont il était signataire et qui dénonçait les "dérives d’une minorité", avant l’examen d’une loi qui doit encadrer le secteur.
Ma réponse 👇🏻 pic.twitter.com/hE2kM75lzx
— Squeezie (@xSqueeZie) March 26, 2023
"J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lu avant publication ", a tweeté Squeezie, dans un message déjà vu plus d’un million de fois dimanche soir. "On m’a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu" alors que, parmi les signataires, "on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème (des gens qui ont mis en avant du casino, de la chirurgie esthétique, des escroqueries, etc.)", réagit Squeezie, aussi suivi par 9 millions de fans sur Twitter.
Placements de produits
"J’ai toujours été irréprochable et transparent dans mon travail avec les marques. Je ne suis pas impacté par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs mal-intentionnés. Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés", conclut-il.
Ne pas tuer la poule aux œufs d’or
Dans cette tribune parue dans le Journal du Dimanche , 150 des plus gros influenceurs et Youtubeurs français demandaient aux députés "ne pas casser (leur) modèle" à cause de la "dérive d’une minorité". Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a présenté vendredi une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu’ici largement sans contraintes. En particulier, il veut soumettre les 150.000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, " aux mêmes règles" publicitaires que les médias traditionnels.
Tromperies, mensonges et fausses recommandations
En janvier, sur fond d’une polémique entre le rappeur Booba et Magali Berdah, patronne d’une des premières agences d’influenceurs, la répression des fraudes (DGCCRF) avait publié une enquête accablante sur les pratiques du secteur : tromperie sur les produits vendus, promotion de paris sportifs risqués voire d’injections "par des esthéticiens et des non professionnels de santé".