L’aide alimentaire (chèques d’urgence alimentaire de 105 €) n’est en rien une aide pour ceux qui fraudent (travailleurs au noir) !
Pathétique. Le plan d’aide alimentaire de 39 millions d’euros à destination des plus démunis, annoncé par le gouvernement hier, est faussement présentée sur BFMTV en une aide aux travailleurs au noir. Reprise immédiatement par les réseaux sociaux, sans vérification, sans le moindre recul... Les étudiants en difficulté seraient donc aussi des travailleurs au noir. Triste monde.
vendredi 24 avril 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
39 millions d’euros débloqués pour l’aide alimentaire aux plus précaires
Le gouvernement a annoncé débloquer 39 millions d’euros supplémentaires pour l’aide alimentaire aux plus modestes, touchés de plein fouet par les conséquences de l’épidémie de coronavirus et les mesures de confinement.
Ces 39 millions d’euros “viendront soutenir les associations et répondre en urgence à des territoires en souffrance”, a déclaré lors d’une conférence de presse Christelle Dubos, secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre la pauvreté. Ce montant équivaut à un tiers du budget annuel habituellement alloué par l’Etat aux associations au titre de l’aide alimentaire. Depuis le début du confinement, 65 millions d’euros ont déjà été mobilisés par le gouvernement dans des dispositifs d’aide aux sans-abri, pour lesquels 10.600 places supplémentaires en hôtel ont au total été mobilisées.
Chèques d’urgence alimentaire
Cette nouvelle enveloppe de 39 millions d’euros vise cette fois plus particulièrement les foyers modestes, victimes d’une chute de leur activité et de leurs revenus en raison de la crise sanitaire. Une première tranche de 25 millions sera distribuée aux associations chargées de l’aide alimentaire qui ont constaté, ces dernières semaines, une hausse de la demande à laquelle elles ont parfois du mal à faire face. Ces 25 millions “financeront des achats de denrées, centralisés par l’Etat et pour le compte des associations. Ils permettront aussi l’achat direct de denrées alimentaires par les associations”, a précisé Christelle Dubos. En parallèle, 14 millions d’euros seront distribués sous forme de chèques d’urgence alimentaire, dans les territoires en difficultés en métropole et dans les Outremers. Confiés aux préfectures, ces chèques seront distribués par les Centres communaux d’action sociale (CCAS), pour un équivalent de 105 euros par foyer identifié.
“Dès demain, les territoires concernés recevront ces premiers chèques d’urgence alimentaire”, a assuré Christelle Dubos.
Les files d’attente de la faim
En Seine-Saint-Denis, un des départements français les plus pauvres, l’aide d’urgence alimentaire représentera 2,6 millions d’euros et bénéficiera à 25.000 foyers. Au total, 2,9 millions de chèques seront distribués. Ils seront utilisables dans les supermarchés et permettront l’achat de produits de première nécessité. Pour les Outremers, 4 millions d’euros financeront une aide d’urgence à destination de Mayotte, de la Guyane et de Saint-Martin. Cette aide prendra la forme de chèques d’urgence alimentaire (Mayotte) ou de distributions de denrées alimentaires (Guyane et Saint-Martin).
Autant d’annonces qui interviennent alors que se multiplient sur les réseaux sociaux les images d’interminables files d’attente devant les points de distribution alimentaire. “Dans les quartiers populaires, après un mois de confinement, la précarité est en train de se transformer en grande misère”, expliquait le Parti socialiste mercredi 22 avril dans un communiqué. Il demandait notamment au gouvernement d’accélérer ses dispositifs d’aides aux plus précaires prévues pour le 15 mai.