Le Plan de relance COVID qui valait 100 milliards : retraites, emploi, Ephad, ferroviaire...
Le pire de la crise économique liée au COVID impactera la France en 2021. Le chômage explosera et le plan de relance prévu par le gouvernement doit être massif. La carre symbolique des 100 milliards d’euros est avancée par Emmanuel Macron.
mercredi 15 juillet 2020, par Denis Lapalus (avec AFP)
Au-delà de la crise sanitaire, Emmanuel Macron, qui a estimé probable une hausse massive du chômage avec 800.000 à 1 million de chômeurs en plus d’ici le printemps 2021, a annoncé un plan de relance "massif" de 100 milliards d’euros au total, à la fois "industriel, écologique, local, culturel et éducatif".
Exonérations des charges pour les jeunes, jusqu’à 1,6 SMIC
En particulier, Emmanuel Macron a proposé un dispositif d’exonération des charges pour les jeunes, destiné à favoriser l’embauche de salariés à "faibles qualifications, jusqu’à 1,6 SMIC". Il a également défendu les accords d’entreprise qui demandent au salarié une "modération salariale" pour préserver l’emploi, mais dit avoir aussi demandé aux entreprises une "modération des dividendes".
Volet écologique
Le plan de relance, qui doit comprendre un volet écologique important avec notamment un plan massif de rénovation des écoles et Ehpad, sera financé par des aides européennes, dans le cadre du plan de relance que la France espère voir adopter par les 27 pays de l’UE, et par l’endettement.
Pas de hausse d’impôt
Mais sans augmentation d’impôt, a-t-il dit, y compris en écartant un rétablissement "absurde" de l’ISF qui "ne réglerait rien". Une option possible cependant, a-t-il dit, serait de "décaler un peu" la suppression de la taxe d’habitation pour les plus fortunés. Le décalage probable serait jusqu’en 2026, année de la grande réforme des taxes foncières pour tous les biens immobiliers.
Réforme des retraites
Il a par ailleurs considéré que la France ne pourrait pas faire l’économie d’une réforme de son système de retraites, tout en reconnaissant que le projet du gouvernement ne pourrait pas être maintenu tel qu’il était prévu avant la crise sanitaire.