Le rebond de la croissance française au 2ième trimestre (PIB +0.5%) prend, une nouvelle fois, tous les prévisionnistes à contre-pied
La croissance française au deuxième trimestre 2022 ressort en hausse de +0.5%. Une surprise que nombre d’économistes et de prévisionnistes n’attendaient pas. Toutefois, toutes les nouvelles ne sont effectivement pas bonnes.
vendredi 29 juillet 2022, par Denis Lapalus
Alors que les USA sont "techniquement" en récession, ayant affiché une croissance négative sur 2 trimestres consécutifs, la France affiche une croissance bien plus forte que prévue au deuxième trimestre 2022.
La croissance a atteint 0,5% en France au deuxième trimestre 2022
Surprise, surprise. Le PIB de la France a augmenté de 0,5% au deuxième trimestre selon l’estimation provisoire publié ce vendredi par l’Insee. La consommation des ménages continue toutefois de reculer.
Une croissance robuste
Entre avril et juin 2022, le PIB a progressé de 0,5% % après un repli de 0,2% au cours des trois mois précédents, selon l’estimation provisoire publiée ce vendredi matin par l’Insee. Les conjoncturistes tablaient plutôt sur une modeste hausse de 0,2%. L’Institut de la statistique a révisé ses estimations pour les quatre trimestres de l’année passée. L’acquis de croissance pour 2022 est estimé à 2,5% à la fin du deuxième trimestre. Ce qui correspond déjà à l’objectif visé par l’exécutif pour l’ensemble de l’année dans le programme de stabilité qu’il s’apprête à envoyer à Bruxelles.
L’essentiel de l’embellie a été alimenté par le dynamisme des services d’hébergement-restauration et de transport. Grâce au retour des touristes étrangers en France, le commerce extérieur apporte également une contribution positive au PIB de 0,4 point. Autre indicateur dans le vert : l’investissement des entreprises est lui aussi resté robuste , en hausse de 0,5%.
En revanche, les données de l’Insee mettent en évidences les effets négatifs de l’inflation. Déjà en berne au premier trimestre (-1,5%) la consommation des ménages s’est de nouveau repliée de 0,2% au second en dépit des mesures de soutien pour préserver le porte-monnaie des Français.