Noël 2022 : l’inflation s’invite sous le sapin, moins de cadeaux prévus et un budget moyen en baisse de 5.4%
Sans surprise, les cadeaux seront moins nombreux sous le sapin pour ce Noël 2022, notamment entre conjoints. L’envolée des prix et les incertitudes qui planent pour 2023 incitent à faire des économies.
dimanche 27 novembre 2022, par Denis Lapalus
Selon une étude Ifop pour Voyage Way publiée vendredi 25 novembre 2022 [1] Noël 2022 sera placé sous le signe des économies. Inflation oblige.
Achat des cadeaux : un facteur de stress
Avec la hausse générale des prix, un nombre croissant de Français ne vivent plus les fêtes comme un moment de bonheur mais comme une source de stress sur le plan financier. La proportion de Français « stressés » par la charge financière à allouer à leurs achats de cadeaux de Noël atteint cette année un niveau record : 51%, contre 47% en 2021 et 39% en 2020. Et très logiquement, c’est dans les ménages ressentant le plus négativement l’impact de la hausse des prix de l’énergie que ce stress atteint des sommets : 64%, contre à peine 31% chez les Français ne ressentant aucun impact de l’inflation sur leur niveau de vie.
Moins de cadeaux offerts, notamment entre conjoints
Face à cette charge financière croissante, le nombre de Français qui ne vont pas offrir de cadeaux de Noël à leurs proches est en hausse notable, notamment entre conjoints… Globalement, le nombre de Français qui n’offriront pas de cadeaux sera deux fois supérieur cette année (18%) qu’à Noël dernier (10%, +8 points). Et cette tendance affectera aussi bien leur famille (22%, +8 points par rapport à Noël 2021) que leur cercle amical (63%, +6 points) ou professionnel (87%, +3 points).
Réduction de la valeur des cadeaux
La hausse généralisée des prix incite non seulement les Français à réduire le nombre de personnes à qui ils vont offrir un cadeau cette année mais aussi le nombre et leur valeur. En effet, ce type d’arbitrages financiers augmente cette année de manière significative si l’on en juge par la proportion croissante de Français qui déclarent qu’ils vont « acheter des cadeaux moins chers » (64%, +8 points par rapport à 2021) ou « acheter moins de cadeaux » (56%, +5 points par rapport à 2021).
Un budget de 386 euros en moyenne
L’enveloppe moyenne consacrée aux cadeaux de Noël ne chute pas pour autant même si elle devrait être en légère baisse : le budget des cadeaux de Noël tombe en cette année 2022 à 386 euros, soit une baisse de 5,4% par rapport à une année 2021 où ce montant était sensiblement plus élevé (408 € en moyenne). Mais ce tassement du budget moyen peut s’expliquer par la hausse des prix des objets achetés, en particulier des jouets (+6%), qui renchérit le panier moyen même si celui-ci est plus léger.
Réduction du budget loisirs
Mais ce sera toute la saison festive 2022 qui risque d’être troublée par le contexte inflationniste. En effet, si une large proportion de Français envisage de réduire le budget alloué aux cadeaux (73%), aux repas (71%) ou à des dépenses non alimentaires (83%), ils sont tous aussi nombreux à déclarer qu’ils surveilleront de près leur porte-monnaie pour d’autres activités durant leurs congés comme les sorties culturelles (77%) ou extérieures (81%).
Le ski reste une valeur sûre
L’inflation ne dissuade pas pour autant les Français de partir au ski… En effet, un Français sur cinq (22%) a l’intention de prendre un bon bol d’air à la montagne (ou au soleil) durant leurs congés de Noël, soit une proportion très similaire à celle mesurée avant la crise sanitaire (24% en 2019). Dans tous les cas, ces congés d’hiver restent l’apanage des Français les plus aisés avec un taux d’intention de départ trois fois plus élevé chez les cadres (45%) que chez les ouvriers (12%).
Pas de départ en vacances
Interrogée plus spécifiquement sur ses motifs de « non-départ » en vacances, la masse de Français ne partant pas en congé à Noël avancent avant tout des freins de nature financière : environ quatre sur dix expliquent qu’ils préfèrent « économiser de l’argent pour d’autres dépenses » (43%) ou qu’ils « manquent d’argent à dépenser pour des congés à cette période » (40%). Et près d’un quart qu’ils ont fait « l’impasse sur les vacances pour pouvoir offrir des cadeaux de Noël ».