Péages : des hausses de tarifs de l’inflation de 7% à 8% au 1er février 2023 ? C’est juste hors de question !
Non, les tarifs des péages ne grimperont pas au 1er février 2013 de l’inflation, car tout simplement cette inflation sera bien trop élevée et insupportable pour les usagers. Le gouvernement fera en sorte que cela n’arrive pas, sans quoi ces mesures pour le pouvoir d’achat ne serviraient à rien.
lundi 8 août 2022, par Denis Lapalus
Hausses de l’inflation au 1er janvier 2023
C’est un peu toujours la même histoire. Après les craintes pour les loyers qui devaient grimper, peu ou prou, de l’inflation, aussi bien pour le résidentiel que pour les locaux commerciaux, les usagers des autoroutes redoutent cette fois-ci l hausse des tarifs des péages. Il faut dire que les médias s’empressent d’exacerber cette crainte de l’envolée des tarifs, la peur faisant toujours autant d’audience. Fort heureusement, il n’en sera évidemment rien. Les tarifs des péages ne vont pas augmenter de 7 à 8% au 1er février 2023 (définis en janvier, par l’Etat en concertation avec les exploitants d’autoroutes, ils ne sont applicables qu’au 1er février). Tout simplement, car le gouvernement ne laissera pas appliquer une telle hausse totalement ubuesque. Les compagnies d’autoroute sont en charge l’exploitation des autoroutes françaises, propriété de l’Etat. Si la France a été capable de plomber EDF et de renationaliser la société, les sociétés d’exploitation d’autoroutes devraient rapidement comprendre que l’Etat peut se montrer têtue quand il s’agit de ne pas affoler la population. Certains diront qu’avec les prix des carburants actuels, prendre l’autoroute pour rouler à 110km/h afin de contribuer aux économies d’énergie, est de toute façon un luxe, que seuls les plus nantis peuvent encore se permettre.
Le gouvernement sortira son bouclier
« Il est inconcevable qu’il y ait une hausse du prix des péages en février prochain, de 7 % ou 8 % » , a ainsi affirmé Clément Beaune, le ministre des transports, à nos confrères du JDD , en rappelant que les sociétés d’autoroute étaient liées à l’État par un contrat. Un coup de pression qui viserait à limiter l’augmentation des tarifs. Les autoroutes appartiennent à l’Etat, les sociétés d’autoroutes ne sont que des exploitants. Tous les ans en fin d’année, les sociétés d’autoroutes proposent une revalorisation de leurs tarifs calculée à partir de l’inflation. C’est ensuite au ministère des Transports de valider ces nouveaux prix et de les faire appliquer à partir du 1er février. En 2022, les tarifs des péages ont ainsi augmenté de 2 %. À noter que l’inflation représente généralement un tiers de cette hausse des prix et les deux tiers restants servent à financer les investissements des sociétés d’autoroute.
Hausse des tarifs = hausse des recettes fiscales ?
Il ne faut pas tout mélanger. Non, la hausse des tarifs des péages n’est pas une source de revenus importante pour l’Etat. Fortement augmenter les tarifs des péages, c’est réduire les bénéfices de nombreuses sociétés (et donc de l’IS, source de recettes fiscales devant la TICPE, largement décriée), c’est aussi réduire leur fréquentation, se traduisant par une probable baisse du chiffre d’affaires, dans le cas d’une hausse aussi élevée. En revanche, une hausse modérée des tarifs autoroutiers au 1er février 2023 semble bien plus pertinente...
Une négociation entre personnes sensées...
Il est probable que les tarifs des péages grimpent au 1er février 2023, mais d’une proportion mesurée, de l’ordre de 3%. D’un autre côté, les taux de l’épargne, à l’instar du livret A, grimperont également, faisant sans doute passer un peu mieux la pilule. Mais de toute façon, la réelle incertitude porte sur le prix des carburants... Ces derniers trop élevés, et les automobilistes ne prendront plus les autoroutes. Il ne devrait rester que les véhicules électriques... Enfin du calme pour les riverains des autoroutes ?