Plan vélo : seulement 25% des vélos fabriqués en France, ce moyen de transport en pente ascendante ne doit pas nous faire perdre les pédales
À mi-parcours du plan Vélo, visant 12% des déplacements via ce moyen de transport à l’horizon 2030, le rapport relatif à la filière économique du vélo en France, de Guillaume Gouffier-Cha, député du Val-de-Marne, est sans équivoque. La route reste longue pour que l’économie française s’adapte à ce mode de transport à part entière.
mercredi 9 février 2022, par Denis Lapalus
Plan Vélo : à mi-parcours, l’essentiel reste à faire
Depuis 2018 et la présentation du plan vélo, beaucoup a été fait pour mettre en place le début d’une réelle politique cyclable dans notre pays avec l’objectif que la part modale du vélo atteigne 9% des déplacements d’ici 2024, puis 12% en 2030. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, ont pris connaissance du rapport relatif à la filière économique du vélo en France, de Guillaume Gouffier-Cha, député du Val-de-Marne, officiellement remis au Premier ministre ce mardi 8 février 2022.
Triplement de la part du vélo en 2024
La remise de ce rapport intervient à mi-parcours du Plan vélo et mobilités actives porté par le Gouvernement depuis septembre 2018, qui vise à tripler la part du vélo en France à l’horizon 2024. Quatre grands axes sont développés dans le rapport :
- Le constat d’un usage du vélo en pleine révolution ;
- Le besoin de répondre à une demande croissante de vélos, qui est un enjeu industriel autant qu’un enjeu de souveraineté ;
- La définition d’une économie du vélo qui intègre une économie du service, de la logistique et du tourisme ;
- Le besoin de poursuivre la levée des freins à la pratique du vélo.
L’état des lieux et les 63 recommandations formulées dans le rapport constituent un travail indispensable pour poursuivre la reconnaissance du vélo comme un mode de transport à part entière. Il en va ainsi des préconisations visant à consolider les acquis du plan vélo, comme le fonds mobilités actives ou les aides à l’achat, à soutenir les innovations industrielles, à développer la réparabilité des vélos et le marché d’occasion. Il est aussi une invitation aux acteurs économiques du vélo et aux collectivités locales à redoubler de dynamisme, avec l’appui de l’État, pour accélérer et changer d’échelle.
Le développement d’une large filière économique du vélo, englobant l’industrie du cycle, les services aux cyclistes, le vélo-tourisme, la cyclo-logistique et la réalisation d’infrastructures cyclables, permettra à la France de prendre une place de choix dans le développement du marché du vélo à l’échelle européenne, de renforcer sa souveraineté économique, et d’aller résolument vers une transition écologique qui conforte le vélo comme l’un de ses piliers dans le domaine des transports du quotidien.