Prime de 100 euros net et une hausse de salaire de 83 euros nets pour les sages-femmes au 1er janvier 2022
Les sages-femmes ne sont que partiellement satisfaites des annonces de prime et hausse de salaire effectuées ce jeudi 16 septembre 2021 par Olivier Véran. Leurs revendications du statut de praticien hospitalier, tout comme leur 6ième année d’étude n’ont, pour le moment, pas été entendues.
vendredi 17 septembre 2021, par Denis Lapalus
Hausse de salaire de 100 euros bruts (83 euros nets) et prime de 100 euros nets
Relative bonne nouvelle pour les sages-femmes travaillant à l’Hôpital. Olivier Véran, ministre de la Santé, a annoncé une revalorisation salariale de 100 euros bruts ainsi qu’une prime de 100 euros net pour les sages-femmes à partir de janvier 2022. Ces revalorisations, qui seront incluses dans le budget de la Sécurité Sociale pour 2022, représenteront une dépense supplémentaire de 40 millions d’euros par an, a précisé le cabinet du ministre.
23 500 sages-femmes concernées
Les trois quarts des 23 500 sages-femmes en bénéficieront, pour un gain mensuel équivalent à l’augmentation de 183 euros net déjà accordée à tous les personnels hospitaliers fin 2020 dans le cadre du "Ségur de la santé". C’est une sorte de rattrapage pour la profession, oubliée de la refonte des grilles salariales négociée pour les infirmières et les aides-soignantes, entre autres. Mais le compte n’y est pas.
Une sixième année d’étude réclamée
"Les étudiants et étudiantes ne sont absolument pas satisfaits ni satisfaites", déclare Laura Faucher, la présidente de l’Association nationale des étudiant.e.s sages-femmes (ANESF), jeudi 16 septembre sur France Info, alors que le ministère de la Santé a notamment annoncé une hausse des salaires d’environ 100 euros brut par mois pour les sages-femmes à partir de janvier et une prime de 100 euros net. Ces revalorisations représentent 40 millions d’euros par an dans le budget de la Sécu. Laura Faucher explique que, "avec les syndicats, on demandait une revalorisation de 200 points mais là elle est à 22 points. Et la grosse revendication était le statut de praticien hospitalier, or là nous restons dans la fonction publique hospitalière", elle estime donc ne pas avoir eu de réponses à toutes ses revendications. "Notre demande est d’acquérir une sixième année d’études afin de pouvoir approfondir nos compétences qui augmentent d’année en année".
Sages-femmes : obtenir le statut de praticien hospitalier
L’ANESF souhaite que les sages-femmes obtiennent le même statut que les médecins hospitaliers et que leur formation soit allongée d’une année : "Nous avons cinq ans d’études et notre demande est d’acquérir une sixième année d’études afin de pouvoir approfondir nos compétences qui augmentent d’année en année et que l’on puisse avoir une caisse d’exercice à la même hauteur que les autres professions médicales.". La présidente de l’association se félicite néanmoins de l’extension des compétences des sages-femmes à l’endométriose car "nous recevons tous les jours dans nos cabinets et à l’hôpital des patientes qui souffrent d’endométriose", et salue la volonté du ministère de faciliter la création de "maisons de naissance" où de plus en plus de femmes veulent accoucher.