Privatisation de FDJ (Française des Jeux) : entre 16.50 et 19.90€ l’action, faites vos jeux, rien ne va plus

C’est parti pour la période de réservation de vos actions FDJ. La fourchette de prix a été fixée, entre 16.50 et 19.90€, et le montant minimum de souscription est de 200€. Faut-il souscrire tout de suite ?

jeudi 7 novembre 2019, par Denis Lapalus

La privatisation de la FDJ est ultra médiatique. Les Français connaissent forcément l’entreprise. Cependant les dernières privatisations de société également largement connues du grand public (à l’instar d’EDF, France Télécom, Gaz de France...), ont été des échecs financiers pour les particuliers. Les avis sur cette privatisation de FDJ sont donc partagés.

Prix de l’action

La fourchette indicative de prix a été fixée entre 16,50 euros et 19,90 euros par action. Au total, un maximum de 99,3 millions d’actions seront cédées. Selon un calcul de l’AFP, l’Etat devrait donc tirer de l’opération un maximum de 1,97 milliard d’euros, sans intégrer la décote de 2 % annoncée pour les investisseurs particuliers.

Des bémols

Avec la privatisation, "la FDJ va devoir verser 380 millions d’euros à l’Etat avant juin 2020 pour conserver son monopole" indique Vincent Boy, analyste chez IG. La FDJ va donc certainement devoir emprunter, ce qui fera baisser le résultat net. Pour amortir cet emprunt, le titre pourrait être moins avantageux pendant plusieurs années. Pour les marchés, ces éléments d’incertitude ne sont jamais rassurants. La présence de l’Etat dans l’entreprise n’est pas un plus non plus. Les exemples ne manquent pas.

Des avantages

1 action offerte pour 10 achetées, sous réserve de conserver ses titres pendant 18 mois, et 2% de remise sur le prix de l’action. Ce sont des avantages appréciables. Cependant, en bourse 2% ne représente rien, compte-tenu de la prise de risque.

Rendement attendu de 60 à 70 cents par action

Soit, selon le prix de l’action à l’achat, un rendement de 3,26% à 3.93% brut, sans tenir compte de la décote à l’achat de 2%, ni de l’action gratuite au bout des 18 mois, pour les épargnants ayant participé à la période de réservation.

Prise de risque ?

Investir sur des actions est une prise de risque évidente. L’historique des privatisations montre que dans plus de 86% des cas, ce n’est pas une bonne affaire pour les particuliers. Par ailleurs, les marchés financiers sont actuellement sur des niveaux records. Une correction est attendue. Les plus prudents attendront donc la fin de la période de réservation, une ou deux semaines de cotation avant de potentiellement se positionner sur le titre. Ils renoncent de fait aux avantages de la période de privatisation.

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