Réforme des retraites : l’âge pivot est le point de blocage
Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a tendu la main jeudi au secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, un homme qui incarne un peu la démocratie sociale à la française, qui a basculé la veille dans l’opposition à la réforme des retraites.
jeudi 12 décembre 2019, par FranceTransactions.com (avec AFP)
M. Berger, pourtant partisan d’une réforme universelle par points, a appelé mercredi soir le gouvernement à faire marche arrière sur la mise en place d’un âge d’équilibre dès 2022, qu’il considère comme "un gros problème". "J’ai toute confiance dans Laurent Berger, qui est un homme qui incarne un peula démocratie sociale à la française, qui sait prendre ses responsabilités", a souligné M. Ferrand sur RTL. Selon lui, M. Berger "ne manquera donc pas de faire des propositions qui pourront être alternatives, éventuellement, à ce que le gouvernement a mis sur la table" avec l’âged’équilibre ou âge pivot.
Le Premier ministre Edouard Philippe a dit que "le dialogue devait continuer" et que "pour financer, il faut cet âge pivot, sauf si les partenaires sociaux proposent une autre solution de financement, donc la balle est dans leur camp et ils doivent faire des propositions", a insisté M. Ferrand. Pour le président de l’Assemblée, avec l’âge d’équilibre, "il faut savoir choisir la moins mauvaise des solutions, c’est bien pour ça que le Premier ministre a mis celle-là sur la table, mais à charge pour d’autres de nous dire s’ils ont d’autres trouvailles". "Un certain nombre de collègues ont été surpris de la vivacité de la réaction de Monsieur Berger mais le dialogue continue et nous allons-y arriver ensemble", a-t-il ajouté.
M. Ferrand est "convaincu que cette réforme est fondamentalement une réforme de gauche parce qu’elle crée véritablement une solidarité, parce qu’elle est plus redistributive" et qu’elle apporte des "avancées sociales qui sont majeures".