Refroidissement confirmé de l’économie française en 2022, PIB +2.6%, chute de la consommation en fin 2022 (-0.9%)

Sans surprise, la baisse de la croissance en France est confirmée par l’INSEE. Le PIB 2022 ressort à +2.6%, soit sensiblement plus qu’escompté, toutefois ce qui est plus marquant est l’effondrement de la consommation au T4 2022.

mardi 31 janvier 2023, par Denis Lapalus

Faible croissance du PIB au T4 2022

Au quatrième trimestre 2022, le produit intérieur brut (PIB) ralentit de nouveau (+0,1 % en volume, après +0,2 %). La demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à la croissance ce trimestre (‑0,2 point après +0,9 point), du fait d’un net recul de la consommation des ménages (‑0,9 % après +0,5 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) quant à elle ralentit (+0,8 % après +2,3 %), mais reste dynamique. À l’inverse, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB (+0,5 point), après une contribution négative au trimestre précédent. Les importations diminuent fortement (‑1,9 % après +3,9 %), davantage que les exportations (‑0,3 % après +0,8 %). Enfin, la contribution des variations de stocks à l’évolution du PIB est négative ce trimestre (-0,2 point après +0,3 point au troisième trimestre).

PIB de la France (en % annuel) © FranceTransactions.com

PIB 2022 : +2.6%

En moyenne sur l’année 2022, le PIB 2022 augmente de 2,6 % (après +6,8 % en 2021 et -7,9 % en 2020). Ce chiffre résulte surtout du rebond de l’activité aux deuxième et troisième trimestres 2021, en sortie de crise sanitaire. La croissance au trimestre le trimestre a ensuite été nettement moins dynamique au cours de l’année 2022. L’acquis de croissance pour 2023 s’élève à +0,3 % à l’issue du quatrième trimestre 2022.

Effondrement de la consommation au T4 2022

La consommation des ménages se replie nettement au quatrième trimestre 2022 (‑0,9 % après +0,5 %). Les achats de biens par les ménages baissent fortement (‑1,9 % après ‑0,5 %). En particulier, la consommation alimentaire recule pour le quatrième trimestre consécutif (‑2,8 % après ‑1,2 %). La consommation d’énergie se replie fortement (‑5,5 % après +0,3 %), en lien avec un automne très doux mais sans doute aussi du fait des efforts de sobriété énergétique. La consommation des ménages en services est quant à elle en hausse de 0,5 % (après +0,4 % au trimestre précédent). Cette légère accélération est portée par les services de transport (+2,0 % après +0,3 %).

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