SIA 2022 (Salon de l’Agriculture) : Des agriculteurs engagés, motivations et défis, pour une agriculture plus responsable et respectueuse de l’environnement

En marge du Salon International de l’Agriculture, MiiMOSA s’est intéressé au profil et aux motivations et aspirations des agricultrices et des agriculteurs qui ont entrepris d’intégrer des responsabilités sociales, économiques ou environnementales dans leur quotidien. 200 porteurs de projets ont ainsi été questionnés en janvier 2022.

mardi 22 février 2022, par Denis Lapalus

Dans le cadre du SIA 2022 qui ouvre ses portes le 26 février prochain, MiiMOSA, le leader européen du financement participatif dédié à l’agriculture dresse le portrait des agriculteurs engagés dans la transition du secteur. En marge du Salon International de l’Agriculture, MiiMOSA s’est intéressé au profil et aux motivations et aspirations des agricultrices et des agriculteurs qui ont entrepris d’intégrer des responsabilités sociales, économiques ou environnementales dans leur quotidien. 200 porteurs de projets ont ainsi été questionnés en janvier 2022. En voici les principaux enseignements.

Qui sont ces agriculteurs en transition ?

Tandis que nous assistons à une augmentation progressive du nombre de femmes dans le secteur agricole - 30% en 2020 Vs. 27% en 2016 et 8% en 1970 - nous constatons que 45% des agriculteurs engagés sont aujourd’hui des femmes vs. 55% d’hommes. Et alors que 55% des agriculteurs français ont 50 ans ou plus [1], nous constatons qu’ici près de 84% des agriculteurs engagés dans une démarche de transition ont 55 ans et moins. Autre tendance qui se dégage : 50% de ces agriculteurs interrogés ont pour activité principale l’élevage, alors que cette dernière ne représente que 39% des exploitations sur l’ensemble du territoire [2].

Naturellement, ils sont pour la plupart implantés dans les deux plus grandes régions agricoles françaises : la Nouvelle Aquitaine (près de 17% des répondants) ; ou encore pour 16% d’entre eux en Auvergne-Rhône-Alpes. Enfin pour conclure ce trio de tête des agriculteurs engagés : la région Occitanie, où près de 10% des personnes interrogées sont présentes. Une répartition des agriculteurs engagés assez fidèle à celle des régions agricoles françaises [3].

Quelles sont leurs motivations ?

Parmi les répondants 63% déclarent être engagés dans une démarche de transition agricole depuis moins de 5 ans, reflétant la volonté grandissante des agriculteurs de s’engager ; et 51% la justifient par la volonté d’avoir un impact direct et concret sur l’environnement. Parmi les principales préoccupations revendiquées :

  • La préservation de la biodiversité du territoire (33%)
  • La préservation des ressources naturelles (7%)
  • La lutte contre le changement climatique (5%) Ils sont 33% des agriculteurs interrogés à vouloir s’engager pour des considérations sociales. Parmi les préoccupations revendiquées :
  • Assurer la santé et le bien-être (13%)
  • Contribuer à la sécurité et à la souveraineté alimentaire (10%)
  • Assurer la bientraitance animale (8%)
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A noter également, que leur engagement est principalement motivé par des convictions idéologiques (68%) en matière de préservation de la santé et de l’environnement.

Quels sont les défis rencontrés ?

Cette enquête révèle que l’accès au financement est une difficulté rencontrée par 68% des répondants dans leur démarche transition agricole, alors que leur besoin est estimé à moins de 100 000€ d’investissement pour 2/3 d’entre eux. Cette problématique se positionne loin devant la contrainte des délais de mise en place (38%) ou encore les difficultés d’ordre technique – complexité technique ou agronomique (30%).

Aussi, en termes d’attentes des répondants, et à l’approche de l’élection présidentielle, ces derniers ont en outre ici formulé différentes propositions aux candidats. Parmi elles :

  • Un meilleur soutien de la part du gouvernement aux démarches responsables, pour 84% des répondants.
  • Une meilleure protection face aux importations des produits de moindre qualité, pour 51% d’entre eux.
  • Une harmonisation des normes européennes relatives aux taxes, cahiers des charges…, pour 34% des sondés.

Enfin, nous avons interrogé ces agriculteurs sur ce qui constitue pour eux la grande révolution agricole des prochaines années, pour eux elle se situe soit sur le sujet d’agronomie (37%), soit en matière d’impact carbone (24%) ou de biocontrôle (19%).

« MiiMOSA est convaincu que l’agriculture, en plus de nourrir les populations, est en mesure de répondre aux enjeux majeurs de notre siècle : climat, environnement, alimentation, santé, énergie. Au-delà des agricultrices et agriculteurs que nous avons toujours mis en lumière, nous souhaitons aujourd’hui valoriser les impacts concrets et multiples de leurs transitions agricoles. Plus de la moitié des porteurs de projet accompagnés par MiiMOSA ont initié une démarche dans les 5 dernières années, et ceux à des fins environnementales. Cela nous rend forcément fiers et confirme notre détermination à les accompagner et les promouvoir quotidiennement  », explique Sophie CUCHEVAL, Directrice des Opérations de MiiMOSA.

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