Téléphonie : la 5G ne reposera pas sur le Chinois Huawei
Une trentaine de sociétés des technologies et des télécoms se sont alliées pour appeler à la construction de systèmes 5G ouverts et interopérables, qui permettront de se passer d’une fournisseur unique, tel que le Chinois Huawei.
mercredi 6 mai 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Le groupe comprend des géants informatiques comme Google, Microsoft ou IBM, des opérateurs américains tels que AT&T et Verizon ou internationaux comme Vodafone, Rakuten et Telefonica, ainsi que les fabricants de puces Qualcomm, Intel et Samsung. Leur annonce intervient dans un contexte de tensions géopolitiques, notamment entre la Chine et les Etats-Unis, alors que Huawei domine le marché du déploiement de la 5G, suivi par les Européens Nokia et Ericsson.
Huawei banni des réseaux américains
Washington a banni Huawei des réseaux américains, au nom d’inquiétudes pour la sécurité nationale, et tente d’inciter ses alliés à lui emboîter le pas.
Open RAN Policy Coalition
L’alliance, baptisée Open RAN Policy Coalition, estime qu’un système ouvert, avec des appels d’offre pour les diverses composantes (équipements, loigiciels, ondes radio...), éviterait de dépendre d’un seul fournisseur. "La pandémie actuelle montre que le choix et la souplesse dans les déploiements de réseaux de nouvelle génération sont essentiels du point de vue de la sécurité mais aussi de la performance", a déclaré mardi à l’AFP Diane Rinaldo, directrice exécutive de la coalition. Les membres souhaitent promouvoir la mise en place de réseaux par des entreprises, avec l’aide du gouvernement fédéral qui serait chargé d’encourager une chaîne d’approvisionnement diversifiée et d’aider à financer la recherche pour des réseaux ouverts. "En promouvant des politiques qui établissent des standards communs et des interfaces ouvertes, on peut assurer l’interopérabilité et la sécurité, et aussi potentiellement favoriser l’émergence de nouveaux innovateurs", a-t-elle détaillé.
La coalition cite des exemples de déploiements réussis d’infrastructures 4G ou 5G en utilisant des standards ouverts au Japon en Inde ou ailleurs. "Le concept existe", remarque Diane Rinaldo. "Nous voulons aider à le faire connaître plus largement".