UBER : au plus mal, 2,9 milliards de dollars de pertes au 1er trimestre, licenciement de 3.700 salariés
Après AirBnb, au tour donc d’UBER se subir le contrecoup des mesures de confinement. La plateforme accuse près de 3 milliards de dollars de pertes au premier trimestre, et confirme la suppression annoncée en début de semaine de 3.700 emplois. Le modèle n’est pas pour autant remis en cause d’apréè son patron.
vendredi 8 mai 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Suppression de 3.700 emplois, 14% des postes
Ces mauvais chiffres ne sont pas une surprise. Les pertes financières étaient attendues. Uber avait annoncé la suppression de 3.700 emplois parmi les équipes chargées du recrutement et du renseignement des usagers pour réduire les coûts face à la grave crise provoquée par le nouveau coronavirus.
2,9 milliards de dollars de pertes au premier trimestre 2020
Ses résultats présentés jeudi montrent qu’elle a perdu 2,9 milliards de dollars au premier trimestre, soit quasiment le triple d’il y a un an. Selon son patron Dara Khosrowshahi, la responsable de cette situation n’est autre que la pandémie de Covid-19 qui a « durement frappé » les réservations de voitures avec chauffeur.
Dara Khosrowshahi cherche à rassurer
Toute l’activité de Uber n’a cependant pas un genou à terre. Ainsi, le service de livraisons de repas à domicile profite du confinement, avec un chiffre d’affaires en hausse de 53 % à 819 millions. Mais c’est une portion encore maigre des 3,5 milliards de recettes accumulées en tout. « Nous sommes encouragés par l’augmentation récente des livraisons de nourriture et par les premiers signes de réouverture de certains marchés », a donc tenté de rassurer Dara Khosrowshahi.
Dans le détail des comptes, on peut voir que les réservations brutes de trajets ont diminué de 5% en un an à 10,9 milliards de dollars, tandis que celles de Uber Eats bondissaient de 52 %. Uber doit donc se résoudre à revoir à la baisse ses prétentions. Alors que la société basée à San Francisco prévoyait d’atteindre la rentabilité tant attendue au dernier trimestre 2020, elle a indiqué jeudi que cet objectif serait retardé de plusieurs trimestres – mais pas de plusieurs années.