Université, les frais d’inscription en hausse de + 2.8 % à la rentrée 2024-2025
Le dégel des frais d’inscription pour la rentrée universitaire inquiète d’ores et déjà les associations d’étudiants.
mercredi 29 mai 2024, par Denis Lapalus
Pour la rentrée 2024-2025, les frais universitaires en France ne seront plus gelés. Cette décision aura un impact néfaste sur l’accès à l’enseignement supérieur pour des centaines de milliers d’étudiants qui devront s’acquitter de 175€ pour une inscription en licence (+5€), 250€ en master (+7€) et 391€ en doctorat (+11€).
Cycles | Frais inscription | Hausses en € | Hausses en % |
---|---|---|---|
Licence | 75 € | + 5 € | +2.88 % |
Master | 250 € | + 7 € | +2.80 % |
Doctorat | 391 € | + 11 € | +2.81 % |
CEVC : +3 €
La rentrée universitaire représente toujours un coût considérable pour les étudiants, les mettant en grande difficulté financière. En effet, les étudiants payent également chaque année la CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus), indexée sur l’inflation, qui augmentera encore cette année de 3€.
Budgets étudiants en péril
Depuis 2018, le gel des frais universitaires limitait en partie les freins financiers à la poursuite d’études pour beaucoup de jeunes. À la rentrée prochaine, plusieurs de ces mêmes jeunes vont devoir amputer une partie de leur mince budget pour pouvoir étudier. Alors que 20% des jeunes ne mangent déjà pas à leur faim, cette mesure est un nouveau coup de masse. En effet, même si les étudiantEs boursierEs sont exonéréEs de ces frais, beaucoup de jeunes précaires ne touchent pas de bourses et paye leur inscription.
Augmenter les frais universitaires ne peut pas être la réponse au manque de financement de l’enseignement supérieur et la recherche. Ces quelques euros d’augmentation peuvent sembler dérisoire, mais représente pour nombre d’étudiantEs des repas sautés. Les étudiantEs ne doivent pas avoir à faire un choix entre un repas et leur inscription à l’université.
La FAGE alerte
La FAGE défend un enseignement supérieur accessible, permettant à toutes et tous de pouvoir s’émanciper. Il est aujourd’hui nécessaire que le gouvernement n’abandonne pas les établissements publics, les étudiantEs ne peuvent pâtir du manque financement alloué aux universités. Le gel des frais universitaires qui était en vigueur depuis plusieurs années doit être reconduit. Enfin, en urgence, les jeunes doivent être soutenuEs par une réforme des bourses ambitieuse permettant d’enfin éradiquer la précarité étudiante.