Vaccin COVID : 59% des Français n’ont pas l’intention de se faire vacciner
Dans le sondage réalisé par l’Ifop pour le JDD du 29 novembre 2020, il ressort que 59% des Français n’ont pas l’intention de se faire vacciner contre le COVID-19.
dimanche 29 novembre 2020, par STATSALACON
Tout çà pour çà ?
La vaccin contre la grippe saisonnière n’empêche pas les 15.000 décès annuels, les pires années. Ce point est-il dans la tête des Français ? Ou est-ce la peur d’une mise au point du vaccin dans l’urgence ?
Selon le sondage Ifop pour le JDD, 59% des Français n’ont pas l’intention de se "faire vacciner lorsque cela deviendra possible". Les plus réticents : les catégories populaires (seulement 28% y sont disposés), les sympathisants du Rassemblement national et de La France insoumise (respectivement 27% et 26%) et les moins de 35 ans (29%, soit 30 points de moins que les plus de 65 ans). Précisément les catégories qui souhaitent le plus un vaccin français. Sur l’ensemble de la population, ils sont 59% à préférer un produit made in France plutôt qu’étranger.
Après les retards sur les masques, les tests PCR, désormais les vaccins...
Dans ce contexte délicat, le gouvernement navigue entre deux écueils. Le premier : apparaître, après l’épisode désastreux des masques au printemps, puis celui des tests à la rentrée, comme en retard. Ce que dément avec force un proche du Président : "À partir du moment où le grand public entend qu’un vaccin marche, son premier réflexe est de demander : ’Quand puis-je me faire vacciner ?’ Mais il y a beaucoup d’étapes complexes, qui relèvent du temps scientifique, du temps de production, du temps commercial et du temps de distribution." Et d’ajouter : "On n’est pas en retard. Tous les pays européens ont commencé en même temps et recevront leurs vaccins en même temps."
Ne pas se précipiter. Quels sont les effets secondaires de ces vaccins ?
À l’inverse, le deuxième risque serait de céder à la précipitation, alors que seules des données préliminaires sur les vaccins ont pour l’heure été publiées par les fabricants. "Je doute que les Français nous pardonnent si on balance des vaccins pour leur faire plaisir, sans avoir la certitude que ça marche", estime un membre de l’entourage présidentiel. C’est pourquoi Emmanuel Macron, qui a réuni vendredi à l’Élysée pour la deuxième fois la task force ministérielle consacrée au vaccin (composée de Jean Castex, d’Olivier Véran, de Bruno Le Maire, d’Agnès Pannier-Runacher et de Frédérique Vidal), avance sur ce terrain avec d’infinies précautions.