Impacts du changement climatique, tempêtes, inondations : un coût 2023 de 6,5 milliards d’euros réglé par les assureurs, et donc les assurés
Les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs en 2023, selon la présidente de la fédération du secteur, France Assureurs, mercredi 27 mars.
mercredi 27 mars 2024, par Denis Lapalus
Sinistres climatiques en 2023 : un coût de 6,5 milliards d’euros
Les catastrophes climatiques en France ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs en 2023, selon la présidente de la fédération du secteur, France Assureurs, mercredi 27 mars. Ce coût est évidemment réglé au final par les assurés qui versent des primes en forte hausse d’année en année.
2023, troisième année la plus terrible
L’année 2023 a été "la troisième année la plus grave en termes de sinistres climatiques après 1999 et 2022", a déclaré à l’AFP Florence Lustman. De nombreux phénomènes extrêmes ont émaillé l’année 2023, la deuxième année la plus chaude en France après 2022 : "Quinze phénomènes venteux, avec des vents de plus de 150 km/h", "14 inondations" avec à chaque fois, plus de 15 communes qui ont fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, les "tempêtes Ciaran et Domingos qui ont touché le Nord-Ouest et ont occasionné 517 000 sinistres pour un coût de 1,6 milliard d’euros", et les inondations dans le Nord qui ont fait "40 000 sinistrés". Nous franchissons des "paliers successifs dans le coût du risque climatique". Dans les années 2000 à 2008, "on était en moyenne à 2,7 milliards d’euros par an". Ensuite, entre 2010 et 2019, "on est passé à 3,7 milliards. Et si je prends la moyenne sur les quatre dernières années, dont 2022 et 2023, je suis à 6 milliards", a-t-elle ajouté. L’année 1999, marquée par les tempêtes Lothar et Martin, reste jusqu’ici la pire avec un coût estimé à 13,8 milliards d’euros en euros constants, suivie par 2022, dont les événements climatiques ont coûté 10 milliards d’euros aux assureurs.
Une année 2022 « inédite »
Rappel, l’année 2022 avait été inédite... Pour les deux premières périodes (entre le 20 et le 23 mai et entre le 2 et le 5 juin), 355.000 sinistres ont été recensés pour près de 1,5 milliard d’euros de dommages. L’état de catastrophe naturelle avait été reconnu le 12 juin dans plusieurs communes du Massif Central, de l’Île-de-France ou du Sud-Ouest, sinistrées par des inondations, de la grêle ou des coulées de boue. En tout, 65 départements avaient été touchés par ces intempéries, qui avaient fait un mort et quinze blessés. Sur la troisième période d’intempéries (entre le 18 juin et le 4 juillet), 624.000 sinistres ont été dénombrés, et les dégâts ont été chiffrés à 2,4 milliards d’euros.
Hausse des températures
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s’est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l’avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent.