Acompte sur salaire : plus d’un salarié sur quatre ont demandé un acompte pour le mois de décembre 2023
Les salariés français sont nombreux à demander un acompte sur salaire en vue des festivités de fin d’année, pas mois de 27% des salariés ont demandé, 13% de refus de la part de l’employeur.
lundi 4 décembre 2023, par Denis Lapalus
Acompte sur salaire, une alternative au découvert bancaire
Le taux appliqué aux découverts bancaires peut grimper jusqu’à 18% au mois de décembre (seuil de l’usure fixé à 17.99%). Compte-tenu des agios facturés aux découverts autorisés, tout comme pour les frais forfaitaires facturés désormais pour tout intervention sur les comptes bancaires, l’acompte sur salaire revient en force. Les jeunes générations sont largement plus au fait de cette démarche et n’hésitent pas à y avoir recours.
Rosaly, une fintech française, dévoile les résultats d’une nouvelle enquête [1] menée auprès de 1 102 personnes sur le pouvoir d’achat à Noël et la solution de l’acompte sur salaire. Ce sondage montre que les Français souffrent encore d’une baisse de leur pouvoir d’achat. Il révèle aussi de fortes disparités en matière de connaissance autour de l’acompte sur salaire selon les générations ou les zones d’habitation.
Acompte sur salaire
- Modalités : Les employeurs peuvent exiger une demande formelle pour un acompte. Ce processus peut varier : certains pourraient le traiter comme une avance sur salaire, tandis que d’autres pourraient le considérer comme une facilité occasionnelle.
- Remboursement : Habituellement, l’acompte est déduit du salaire de l’employé lors du versement suivant. Par exemple, si un employé reçoit un acompte de 500 euros et que son salaire total pour le mois est de 2000 euros, il recevra le solde de 1500 euros après déduction de l’acompte sur salaire.
- Impôts et cotisations : Les acomptes sur salaire sont généralement imposables de la même manière que le salaire régulier. Les retenues d’impôt et les cotisations sociales s’appliquent souvent aux montants des acomptes.
Un pouvoir d’achat en berne
Cette année, les Français avouent clairement avoir moins de pouvoir d’achat que lors des précédents Noël. Ce sont surtout les jeunes de moins de 23 ans (79 %) et entre 23 et 43 ans (76 %) qui sont les plus impactés. De plus, d’un point de vue géographique, les personnes dont les budgets ont le plus diminué vivent davantage en banlieue à 79 % ou bien en zone rurale à 77 %.
Acompte sur salaire
En effet, même si l’acompte sur salaire est un droit pour tous les salariés, ce dispositif n’est pas parfaitement maîtrisé et connu de tous. Ce sont les plus de 58 ans qui connaissent le mieux l’acompte sur salaire avec une représentativité de 73 %, juste devant les personnes entre 43 et 58 ans à 66 %. En revanche, les personnes nées après 2000 ne sont que 52 % à savoir qu’elles peuvent demander un acompte à leur patron et les millenials seulement 59 %.
Cette année, avez-vous demandé ou pensez-vous demander un acompte sur salaire à votre employeur pour augmenter votre budget dédié à Noël ?
Réponses | Génération Z (>2000) | Génération Y (1980-2000) | Génération X (1965-1980) | Baby-boomers (1946-1965) |
---|---|---|---|---|
Oui et il a été accepté | 8% | 17% | 12% | 18% |
Oui mais il a été refusé | 19% | 15% | 11% | 9% |
Non mais je vais le faire | 9% | 5% | 3% | 2% |
Non je ne veux pas le faire | 63% | 68% | 73% | 75% |
Ne se prononce pas | 1% | 5% | 1% | 4% |
Réponses | Centre urbain | Petite couronne | Péri-urbain | Rural |
Oui et il a été accepté | 11% | 18% | 9% | 10% |
Oui mais il a été refusé | 2% | 1% | 1% | 1% |
Non mais je vais le faire | 5% | 9% | 3% | 2% |
Non je ne veux pas le faire | 63% | 58% | 76% | 82% |
Ne se prononce pas | 19% | 14% | 11% | 5% |
Ce sont les millennials qui cette année, ont le plus demandé d’acomptes sur salaire pour augmenter leur budget de Noël avec une représentativité de 32 %. C’est 27% des moins de 23 ans et des plus de 58 ans et 23% de la génération X. Fait surprenant, plus de 13 % des Français se sont vu refuser cette demande d’acompte, et encore plus parmi les moins de 23 ans (19 %). Des refus qui peuvent s’expliquer de plusieurs manières : l’amalgame entre acompte et avance (l’avance n’étant pas obligatoire pour l’employeur) ou encore par la complexité de gestion que représente ces demandes pour les entreprises. Les demandes d’acomptes sont beaucoup plus nombreuses en petite couronne (19 %) et mieux acceptées également (18 %) que pour les personnes vivant en centre urbain (13%), en zone rurale (11 %) ou péri-urbaine (10%).
“Dans notre dernière étude, nous constatons que 81% des Français préfèrent avoir recours à l’acompte sur salaire plutôt qu’au découvert bancaire. Il est donc clair que ce droit mérite d’être encore plus connu puisqu’il permet d’aider les Français à l’approche de Noël et qu’il est la meilleure alternative face au découvert en évitant les frais bancaires ou le recours au crédit à la consommation”, a commenté Arbia SMITI, fondatrice de Rosaly.
« Une nouvelle fois, cette enquête montre à quel point tout est encore à faire dans l’amélioration du bien-être financier des salariés. Une mission d’importance qui, durant cette période festive, a encore plus d’impact sur le moral et les finances des Français. L’évangélisation de dispositifs d’émancipation financière, l’éducation des salariés et plus globalement tout ce qui concerne la santé financière sont des axes déterminants et vitaux pour l’évolution des entreprises et de la société », a commenté Arbia SMITI, fondatrice de Rosaly.