PPV (Prime Macron jusqu’à 6.000 euros) : 730.000 bénéficiaires en deux mois, et moi ? Et moi ? Et moi ? Et bien non.
Encore raté ! La PPV va bénéficier encore aux mêmes ? C’est probable, car cette PPV (Prime de Partage de la Valeur) est sur décision unilatérale de l’employeur. Donc, si depuis 2019 vous n’avez rien eu, il y a de fortes chances que vous ne touchiez toujours rien.
samedi 19 novembre 2022, par Denis Lapalus
PPV : plus de 700.000 bénéficiaires en deux mois
L’effet est là : les entreprises versent de plus en plus la prime de partage de valeur, la PPV. Depuis le lancement du dispositif, qui a du changé de nom depuis la prime Macron, aurait bénéficié à pas moins de 10 millions de salariés, soit près d’un sur deux. Mais voilà, l’année 2022 confirme qu’il est probable que ce soit toujours les mêmes qui en bénéficient. Tout dépend effectivement de l’employeur.
PPV : prime de partage de la valeur
La prime de partage de la valeur (PPV), anciennement appelée prime Macron ou prime de pouvoir d’achat, est un dispositif qui permet à l’employeur de verser au salarié une prime. Il s’agit d’un dispositif pérenne que les entreprises peuvent mettre en place chaque année. La prime reste facultative. Son versement dépend d’une décision prise par l’employeur ou d’un accord d’entreprise. Les conditions d’obtention et d’exonération fiscale de cette prime varient selon la date de son versement.
Montant moyen de la PPV : 710 euros
Les craintes concernant cette PPV étant que cela ne vienne remplacer les augmentations. En effet, l’employeur ayant ainsi un levier pour indiquer que les revenus de ces collaborateurs a augmenté. Du reste, son intérêt n’est pas non plus de pousser ses employés à aller voir auprès de la concurrence si les hausses de salaire ne seraient pas plus élevées. Car les primes, c’est sympa, mais cela ne change pas le salaire.
Hausse de salaires de 4.4% en moyenne
« On a une augmentation des salaires en moyenne de 4,4 % […] et ça continue d’augmenter », s’est par ailleurs félicité le ministre jeudi, ajoutant qu’il fallait aussi « garder son sang-froid dans une période de crise inflationniste ». Selon Bruno Le Maire, on constate actuellement une baisse sur les prix de gros qui devrait se répercuter « courant 2023 » sur les prix à la consommation et ainsi permettre à l’inflation de refluer. Les prochaines semaines « resteront difficiles », a-t-il averti, affirmant que l’Etat supportait toutefois 55 % du coût de l’inflation contre 40 % pour les entreprises et 5 % pour les ménages.
Hausse de 0,9 % du salaire de base au 3e trimestre
L’indice du salaire mensuel de base (SMB) dans le privé a augmenté de 0,9 % au troisième trimestre par rapport au deuxième et progressé de 3,7 % sur un an, selon des données provisoires publiées ce jeudi matin par le ministère du Travail. Le SMB, mesuré dans les entreprises privées (hors agriculture) de 10 salariés et plus, représente le salaire brut, c’est-à-dire avant la déduction des cotisations sociales et le versement des prestations sociales. Il ne prend en compte ni les primes, ni les heures supplémentaires.