Record absolu de création de micro-entreprises en 2022 !

Nouveau record en 2022 pour le nombre de créations d’entreprises ! Si le cap symbolique du million d’entreprises créées sera franchi en 2022, c’est surtout le seuil des 600.000 créations de microentreprises qui impressionne, soit pas moins de 62 % des nouvelles immatriculations.

jeudi 29 décembre 2022, par Denis Lapalus

Record de nouveaux micro-entrepreneurs en France. Si en 2022, le cap symbolique du million d’entreprises créées devrait être largement dépassé, les chiffres à fin novembre, publiés par l’INSEE, font état de 980.800 inscriptions sur les onze premiers mois de l’année. Le point remarquable étant le taux de 62% de création de microentreprises, soit 608.096.

Ne pas confondre microentreprise et régime fiscal de la micro-entreprise !

Une microentreprise est une entreprise occupant moins de 10 personnes, et qui a un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros. Les microentreprises font partie des petites (TPE) et moyennes entreprises (PME). Cette notion de microentreprise, utilisée à des fins d’analyse statistique et économique par l’INSEE, diffère de celle du régime fiscal de la micro-entreprise et ne s’apparente pas non plus au statut de micro-entrepreneur, appelé auto-entrepreneur avant le 19 décembre 2014.

Formalités d’entreprises (création, modifications, dépôt des comptes annuels, radiation) : le guichet unique entre en vigueur à compter du 1er janvier 2023

Guichet unique : une plateforme pour effectuer toutes les démarches administratives liées aux entreprises © FranceTransactions.com

+13% des immatriculations des microentrepreneurs

Calculées sur un an glissant, les immatriculations ont progressé de 1,7 % en novembre, tirées par le régime de microentrepreneur (+2,4 %) et les créations de société (+5 %). A contrario, les créations d’entreprise individuelle classique se sont fortement repliées (-8,8 %). Après une baisse de régime en début d’année , le dynamisme entrepreneurial est revenu : entre septembre et novembre 2022, le nombre cumulé de créations a bondi de 9,9 %, comparé à la même période de 2021. Le statut de microentrepreneur (ex autoentrepreneur), entré en vigueur le 1er janvier 2009, a notamment connu une nouvelle poussée avec une hausse de 13 % des immatriculations sur trois mois.

Entreprises de conseils en vogue

Si l’impact de la crise sanitaire s’estompe, les créations de service de livraison, de stockage et d’e-commerces sont en chute libre, ce sont les secteurs du conseil et de la prestation de service qui explosent à leur tour. Ainsi, « le conseil pour les affaires et autres conseils de gestion » (+18%), les « services aux ménages » (+19%) et les activités d’« information et communication » sont en forte hausse.

Changement de mode de vie

La crise sanitaire aura fait changé l’état d’esprit de nombre de Français.« Les jeunes notamment préfèrent donner la priorité au bien-être, à l’épanouissement personnel et cela passe par plus d’autonomie, une autre façon de travailler. Chaque jour, 3.500 autoentreprises sont créées, contre 1.000 en 2009 » assure François Hurel, président de l’Union des autoentrepreneurs, dans les colonnes du quotidien Les Echos. Avant le Covid-19, en 2018, un quart des créateurs d’entreprise étaient d’anciens salariés selon une enquête de l’Insee.

Forte hausse des faillites

Sans surprise, plus le nombre de création d’entreprises augmente, plus le nombre de faillites augmente en conséquence. La règle générale étant que le taux de faillite est le plus important lors des trois premières années. Ainsi, entre juillet et octobre 2022, près d’un quart des entreprises radiées avaient moins de trois ans, nées pendant l’épidémie de Covid-19, selon le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce.

Les microentrepreneurs moins bien traités que les indépendants

Alors que l’exécutif a promis aux indépendants une baisse de leurs cotisations sociales à hauteur de 550 euros par an pour les aider à faire face à l’inflation, François Hurel regrette que les microentrepreneurs soient moins bien traités . « Pour eux, le gouvernement prévoit un allègement de cotisations sociales de 0,5 % à 0,9 % sur leur chiffre d’affaires. Cela équivaut à 185 euros par an  », constate-t-il.

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2024