Taxes foncières : des hausses 2016 hallucinantes !
L’UNPI a publié son étude 2016 sur l’évolution des taxes foncières. En 2016, le record de hausse est battu dans les Yvelines, pas moins de +68% pour la part départementale.
mardi 18 octobre 2016, par Denis Lapalus
Nouvelle flambée des taxes foncières en 2016
Payée par les propriétaires, les taxes foncières sont calculées en fonction du revenu cadastral multiplié par les taux fixés par les collectivités locales. Ces taux peuvent modifiés d’une année sur l’autre. Et c’est bien sur ces taux que les hausses sont une nouvelle fois constatées.
- record dans les Yvelines
La hausse la plus spectaculaire a été enregistrée dans les Yvelines, où le taux a flambé de près de 68%. Ce département de la grande couronne de la région Île-de-France pulvérise le record détenu jusque-là par le Var, dont le taux avait progressé l’an passé de 20%. Et ce n’est pas le seul. Le Val-d’Oise (+30%), l’Essonne (+30%), le Nord (+27%) et le Loir-et-Cher (+26%) voient leurs taxes foncières exploser également.
- 50 villes en hausse de plus de +3.80%
Au total, dans les 50 plus grandes villes de France, la taxe foncière a augmenté en moyenne de 3,8% en seulement un an, ce qui est "sensiblement plus qu’entre 2014 et 2015 (+2,2%) et trois fois plus qu’entre 2013 et 2014 (+1,1%)", souligne l’étude.
- Nantes +14,5% !
Nantes (+14,5%), Argenteuil (+12%), Saint-Denis (+11%), et Lille (+10,5%) figurent en tête des grandes villes où la taxe foncière a le plus augmenté cette année. En réalité, seules 16 communes (dont Paris) n’ont pas bougé. La taxe foncière n’y a augmenté que de 1%, ce qui correspond simplement à la hausse des valeurs locatives décidée chaque année par l’État.
Près de 15% de hausse entre 2010 et 2015
En plus des chiffres de 2016, l’UNPI s’est intéressée à la période 2010-2015. Ainsi, sur l’ensemble du territoire, la taxe foncière a augmenté en moyenne de 14,7%. Cette hausse, quasiment 3 fois plus forte que celle de l’inflation, connaît toutefois un ralentissement par rapport aux périodes précédentes de 2009-2014 (+16,4%) et est "surtout inférieure aux hausses astronomiques" de 2008-2013 (+21,3%) et 2007-2012 (+21,2%), tempère l’UNPI.
De relatives bonnes nouvelles pour d’autres départements
À l’inverse, les cotisations départementales ont faiblement progressé dans les Hauts-de-Seine (+5,2% en moyenne), dans le Morbihan (+5,9%), à La Réunion (+6,5%), ou encore en Martinique (+6,8%) et en Guadeloupe (+6,9%), n’y augmentant qu’en raison de la revalorisation annuelle des valeurs locatives.