Crowdfunding immobilier en 2022 : rendement brut moyen de 9.5%, et pour 2023 ?
Le crowdfunding immobilier est un placement à risque de perte en capital. Le rendement brut moyen de 9.5% de 2002 était une bonne nouvelle. Et pour 2023 ?
lundi 6 février 2023, par Denis Lapalus
Une année 2022 faste pour le crowdfunding immobilier
Décidemment l’immobilier n’en finit plus de séduire. Entre les SCPI dont les rendements et la collecte sont en forte hausse, le crowdfunding immobilier n’a pas été en reste en 2022. En effet, en 2022, la rentabilité des projets de crowdfunding immobilier s’est élevée en moyenne à 9,5% brut (soit 6.65% net via la Flat Tax), selon la plateforme HelloCrowdFunding. La collecte de 1,283 milliard d’euros était en forte hausse de +29%. Pas moins de 1.286 projets de construction, contre 1.077 l’année précédente (immeubles résidentiels pour l’essentiel, mais aussi bureaux, commerces, hôtellerie, entrepôts logistiques, etc.) ont été ainsi financés.
Le montant moyen collecté par projet a également progressé (+8,3%), en s’élevant à 997.388 euros, avec une durée moyenne de placement stable de 21 mois. Le taux de défaut de remboursement des plateformes reste encore faible à 0,3% (soit 4 projets). Il faut noter que ce taux de défaut a explosé par rapport à 2021, il était alors de 0.09%. L’envolée du taux de défaut est donc de 233% !
CrowdFunding Immobilier : baromètre 2022
Chiffres clés 2022 CrowdFunding Immobilier
Rendement moyen 2022 brut | 9.50 % |
Rendement moyen 2022 net (via flat tax) | 6,65 % |
Taux de défaut 2022 (perte en capital) | 0.30 % |
Collecte totale 2022 (en millions) | 1 283 M € |
Nombre de projets financés en 2022 | 1286 |
Montant collecté en moyenne en 2022 par projet (en €) | 997 388 € |
Durée moyenne de placement en 2022 | 21.00 mois |
(source des données : HelloCrowdfunding)
Crowdfunding immobilier, et pour 2023 ?
La bonne question à se poser concerne 2023. En effet, les promesses de récession et de nuages sur le marché de l’immobilier ne sont pas neutres. Tous les indicateurs sont dans le rouge. Les taux d’intérêts grimpent fortement, la chute de crédits octroyés est remarquable : chute de 40% des crédits immobiliers en janvier 2023 ! Mais ce n’est pas tout, le nombre de mises en chantier et le nombre de permis de construire n’ont jamais été aussi disparates. Ce dernier point n’est pas forcément un signe de crise immobilière, mais compte-tenu de la chute du nombre de mises en chantier, cela pose question pour les opérations de promotions immobilières.
Que disent les chiffres de Janvier 2023 ?
Là encore, les inquiétudes se confirment. Les chiffres publiés par HelloCrowdFunding ne laissent pas de doute. La collecte en janvier 2023 s’est effondrée de 41.63% par rapport à janvier 2022. La collecte a fondu à 59 millions d’euros en lieu et place de 102 millions d’euros une année plus tôt. Et ce n’est pas tout. Le taux moyen de rendement est en hausse à 10% contre 9.31%, ce qui parait logique, compte-tenu de la hausse des risques. Toutefois la durée de placement chute à 19 mois au lieu de 22 mois. Cela confirme que les projets doivent donner davantage de rendement afin de séduire les investisseurs. Il conviendra donc de scruter avec attention les chiffres de février afin de confirmer ou infirmer cette inversion de tendance sur la crowdfunding immobilier.
- Risque de perte en capital : En cas de prêt, le capital peut ne pas être remboursé, en totalité ou en partie. En cas de prise de participation, les titres peuvent perdre la totalité de leurs valeurs.
- Risque de blocage du capital : Vérifiez les conditions de sortie à tout moment de votre capital. Les projets imposent généralement des conditions de sortie bloquant le capital pendant une période minimale.
- Risque de responsabilité financière : En cas de souscription en parts de SCI (et uniquement dans ce cas), l'investisseur devient en partie responsable des pertes financières du projet, pouvant largement excédé le capital initial investi.
- Risque de portage de capital : De nombreux projets de financement participatif en actions (prise de participation) laisse penser aux investisseurs que leur capital porte sur une société donnée pour une activité donnée, alors qu'une structure financière adossée à cette société a été créée spécifiquement pour cette opération de financement participatif.