Immobilier : habiter le long des côtes est une bien mauvaise idée... Jusqu’à 50.000 habitations concernées
Le gouvernement veut relocaliser les logements menacés par l’érosion maritime, soit entre 5.000 et 50.000 habitations estimées d’ici 2100, a indiqué mercredi la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne.
mercredi 12 février 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Érosion côtière : 5.000 à 50.000 habitations à "relocaliser", selon Borne
"Nous voulons donner des outils aux élus pour identifier les zones qui sont menacées à moyen terme, c’est-à-dire dans moins de trente ans," déclare la ministre dans une interview au Parisien avant un Conseil de défense écologique qui doit se tenir mercredi midi à l’Elysée. "Là, nous n’avons pas le choix, il faudra éviter de nouvelles constructions et relocaliser un certain nombre d’habitations et d’équipements", poursuit Mme Borne.
En Vendée ou dans la Somme, la côté recule jusqu’à 1,5 mètre par an !
Rappelant que "sur une partie de notre territoire, comme en Vendée ou dans la Somme, le trait de côte recule de 50 cm à 1,5 m par an", elle évoque "une fourchette large de 5.000 à 50.000 habitations menacées par cette érosion du trait de côte, d’ici la fin du siècle." Par ailleurs, la ministre a annoncé sur Franceinfo plusieurs mesures pour que "l’État s’applique à lui-même la transformation écologique du pays que l’on veut mener", notamment l’extension à partir de juillet aux fonctionnaires du "forfait mobilité durable" pour inciter à hauteur de 200 euros par an à l’utilisation du vélo ou au covoiturage, l’usage privilégié du train pour les voyages de moins de quatre heures, sauf cas d’urgence ou raisons de sécurité, le passage aux véhicules hybrides ou électriques, ou encore "de ne plus avoir aucun objet en plastique jetable" dans les services de l’État.
Mme Borne s’en est par ailleurs pris aux critiques d’EELV, rappelant la présence de ministres du parti écologiste au gouvernement lors du précédent quinquennat. Évoquant les décisions prises depuis l’élection d’Emmanuel Macron, comme l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim ou le projet d’Europacity notamment, elle a répliqué n’avoir "pas de leçons à recevoir de ceux qui n’ont pas fait avant nous".