Immobilier : la crise sera plus forte en 2024, selon Loïc CANTIN (FNAIM)
Crise du marché de l’immobilier et crise du logement : les deux se cumulent. Le pire est à venir en 2024, selon le Président de la FNAIM.
lundi 2 octobre 2023, par Denis Lapalus
Immobilier : deux crises en une !
La France manque de logements. Rien de nouveau. 30% des SDF travaillent et ne trouvent pas de logements rappelle Loïc CANTIN. Ainsi, le président de la FNAIM, a évoqué, sans langue de bois, les nuages portant sur le marché de l’immobilier sur les antennes de BFM Business, ce lundi 2 octobre 2023. En clair, l’immobilier français subit actuellement deux crises simultanées : une crise du logement et une crise de l’immobilier. La crise du logement concerne ce manque de logements, amplifié par de nombreux logements mis hors du maché, faute de rentabilité suffisante.
Le pire à venir pour 2024
La crise immobilière est également enclenchée. Les raisons sont évidentes, et la remontée des taux d’intérêt amplifie le mouvement. Les prix sont trop élevés par rapport aux revenus. Avec ce début de retournement de marché, la baisse des prix se confirme. Les baisses de prix résistent toutefois encore dans quelques villes (Nice, Marseille, etc.). Ce sont des villes pour lesquelles les acheteurs ne recourent principalement pas aux crédit immobiliers. C’est notamment le cas de Nice. M. Cantin confirme également la présence d’une bulle immobilière et sa nécessaire explosion. Une situation saine. L’on ne confirme toutefois la présence d’une bulle que dès lors qu’elle explose... Aucune reprise n’a été constatée en septembre, au contraire, le secteur souffre d’autant plus. Aucune amélioration n’est attendue avant 2025. À moins que le gouvernement ne décide d’accorder une ristourne fiscale aux accédants, par exemple. La fin du PTZ en 2024 pour les maisons individuelles, un choix politique, sera un bémol supplémentaire.
Transition énergétique : rénovations impossibles
Les rénovations ne pourront pas être effectuées dans le planning officiel. Il est fort probable que ce dernier soit modifié. En effet, 15 % du parc immobilier devant être rénové d’ici 2025, ce qui est impossible.