Immobilier trop cher ? Une maison à Saint-Amand-Montrond (Berry) vendue pour 1€ seulement, 68 acheteurs étaient intéressés
La mairie de Saint-Amand-Montrond (département du Cher) avait mis en vente en octobre 2021 une maison qui lui appartenait au prix pour le moins attractif de 1 euro ! Mais de multiples conditions sont liées à cet achat, la réalisation de travaux dont le montant est estimé entre 90.000 et 150.000€ !
mardi 26 avril 2022, par Denis Lapalus
Maison à 1€, un rêve ? Pas vraiment !
La mairie de Saint-Amand-Montrond avait mis en vente en octobre dernier une maison qui lui appartenait. Un prix dérisoire mais de nombreuses conditions qui n’ont pas arrêtées les candidats. C’est une famille avec deux enfants, originaire de Saint-Martin aux Antilles et récemment installée à Muret en Haute-Garonne, qui a été choisie, raconte France3-régions. Dans le Cher, la mairie de Saint-Amand-Montrond avait mis en vente, en octobre dernier, une maison qui lui appartient depuis 6 ans. Une offre alléchante qui a tenté 68 candidats, précise France bleu. Mais finalement seulement 2 sont allés au bout des démarches. En effet, face à cette offre alléchante, il y avait de nombreuses conditions. Il fallait tout d’abord être primo-accédant. Ensuite, il fallait accepter de réaliser des travaux. Francis Blondieau, maire-adjoint à l’urbanisme et aux grands projets, estimait à l’époque que le budget travaux était compris entre 90.000 et 150.000 euros.
Valeur de la maison : 27.000€
C’est une offre immobilière très alléchante que vient de publier la mairie de Saint-Amand-Montrond (Cher). Propriétaire d’une maison de 90 m2 à l’abandon depuis six ans et estimée 27 000 € par les domaines, elle recherche un acquéreur. Le prix de vente a été fixé à un euro symbolique. Une véritable aubaine pour des primo-accédants intéressés pour s’installer dans cette ville de 9 600 habitants. Le petit pavillon ne comprend ni jardin ni garage. « C’est un quartier calme et il est très facile de se garer », promet Francis Blondieau, adjoint en charge de l’Urbanisme. Au rez-de-chaussée, il est possible d’y aménager un salon, une salle à manger, une cuisine, des toilettes et une petite salle d’eau. L’étage peut compter deux ou trois chambres.
Maisons à 1 euro ? Pas forcément un bon plan immobilier !
Des règles à respecter
La personne choisie aura l’obligation de se plier à un certain nombre de règles imposées par la municipalité. Le nouveau propriétaire devra rénover le pavillon et débuter le chantier au plus tard six mois après avoir signé l’acte de vente. Puis, il devra y résider durant six ans, rappelle Le Berry Républicain. « Ce n’est pas une maison à mettre en sous-location ni une résidence secondaire », nous a confirmé Francis Blondieau.
D’importants travaux sont à prévoir ce qui pourrait faire grimper la facture. En effet, il faudra entièrement remettre aux normes le bien qui a déjà été occupé par des particuliers mais aussi par des artisans comme un joaillier. « Il faut refaire le toit, l’isolation, l’électricité », liste le maire adjoint. Un bureau d’architectes a budgété les travaux. « Si les personnes font appel à des entreprises, il faut prévoir 150 000 €. Si elles sont un peu bricoleuses et qu’elles s’occupent de quelques travaux, le montant sera d’environ 90 000 €. »
Une ville attractive
Un coup de pouce financier peut être envisagé pour aider le futur acquéreur. « Une subvention jusqu’à 50 000 € est possible », promet Francis Blondieau.
Deux ans de travaux maximum
Afin d’être certaine que les travaux seront bien réalisés, la mairie demandait que les autorisations d’urbanisme nécessaires aux travaux soient déposées dans un délai de 2 mois suivant la signature de la promesse de vente. "La vente sera par ailleurs conditionnée à l’obtention desdites autorisations", précisait-elle en octobre dernier. Les travaux, eux, doivent débuter dans un délai de 6 mois après la signature de l’acte de vente et doivent s’achever au plus tard 24 mois après. Les travaux devront être réalisés par des entreprises locales et un DPE sera demandé à la fin du chantier. Et enfin, les candidats s’engagent à habiter le logement de façon permanente et ce pour une durée de 6 ans.