Locations AirBnb et similaires sur Paris : chute de plus de 10% du volume d’annonces publiées depuis début novembre
Depuis début novembre les offres de locations meublées touristiques sur Paris sont en forte baisse, de plus de 10% sur AirBnb, de l’ordre de 20% sur Booking. La réglementation impose une déclaration officielle avec l’affichage d’un identifiant.
mardi 26 décembre 2017, par Denis Lapalus
Plus difficile de louer votre bien immobilier meublé touristique ce sera
La sagesse de maître Yoda a parlé. La ville de Paris en fait son cheval de bataille pour préserver ses hôtels. La lutte contre l’activité de location à répétition des Parisiens de leur résidence principale bat son plein. Les limites fusent dans tous les sens. Avec le plafond de 120 jours de location par an, cela n’avait au final que peu gêner les loueurs. L’inscription obligatoire auprès des registres des loueurs, depuis le 1er décembre a beaucoup plus d’impacts.
-20% d’annonces sur Booking, -11.80% sur AirBnb
Le volume des petites annonces est en forte baisse et ce n’est qu’un début. Les sites concernés, type AirBnb, ne sont plus sensés afficher la moindre petite annonce sans le numéro d’identifiant de loueur. Or comme seulement 10% des loueurs se sont déclarés pour le moment auprès des autorités, autant dire que le nombre de petites annonces devrait chuter encore bien plus largement.
Sur Booking.com, le nombre d’annonces de particuliers est passé de 5 000 à 4 000, soit une baisse de 20 % depuis novembre. « Les propriétaires se désinscrivent soit parce qu’ils ne peuvent pas obtenir de numéro d’enregistrement ou bien parce qu’ils dépassent le plafond de nuitées autorisé. Ou enfin parce qu’ils louent en meublé touristique leur résidence secondaire et qu’ils ne souhaitent pas effectuer un changement d’usage avec compensation », observe Vanessa Heydorff, directrice de Booking France, Espagne et Portugal, dans les colonnes du Parisien. Le même phénomène est constaté dans les autres villes européennes qui se sont armées pour réguler les meublés touristiques.
Selon la mairie de Paris, Airbnb aurait enregistré une baisse de 11,8 % entre septembre et décembre. Un chiffre que dément la plate-forme de location de logements de particuliers : « Fin novembre, plus de 65 000 hébergements étaient disponibles à Paris sur la plate-forme. Le chiffre n’a pas évolué. Il n’y a pas eu d’évolution par rapport à l’automne 2016. »