Loyers de commerces : les bailleurs estiment avoir fait suffisamment d’efforts
Les foncières louant des locaux aux petits commerces ont déjà renoncé à de nombreux loyers face à la crise du virus, a assuré jeudi la fédération du secteur, alors que le gouvernement accuse certaines d’entre elles de ne pas en faire assez.
jeudi 5 novembre 2020, par FranceTransactions.com (avec AFP)
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"Nos adhérents ont toujours été, sont et resteront à l’écoute de leurs locataires, notamment des plus fragiles", a déclaré dans un communiqué la Fédération des sociétés immobilières et foncières . La veille, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait accusé certaines foncières de "ne pas jouer le jeu" car, selon lui, elles refusent d’accorder des réductions de loyers à leurs locataires fragilisés par la crise du virus.
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"Bien au contraire, les adhérents de la FSIF ont, depuis le début de la crise sanitaire, entamé un dialogue ouvert avec leurs locataires", a répondu la fédération. Selon elle, au deuxième et au troisième trimestre, les foncières ont renoncé à percevoir environ 30% des loyers dus par des petits commerçants et cela représente un manque à gagner de plus de 200 millions d’euros.
430 millions d’euros d’aides
En prenant en compte d’autres mesures, la fédération évoque un total de 430 millions d’euros d’aides aux commerçants. Alors que M. Le Maire a menacé d’"obliger" les grandes foncières à en faire plus, leur fédération lui demande de ne pas entraver les négociations en cours. Les foncières "vont bien sûr poursuivre leur accompagnement dans le cadre des restrictions liées au deuxième confinement", assure la FSIF, qui demande à rencontrer M. Le Maire.
De nombreux commerces ont été contraints à fermer lors du premier confinement, au printemps, et doivent à nouveau l’être pour le reconfinement décrété fin octobre, même si cette mesure suscite cette fois une plus vive opposition des organisations professionnelles et des élus locaux. Le gouvernement a mis en place une incitation aux bailleurs pour renoncer à des loyers, via un crédit d’impôt, mais M. Le Maire estime qu’ils peinent à s’en saisir.