Rénovation énergétique : la DGCCRF pointe des pratiques commerciales trompeuses
Après l’association UFC-Que Choisir en décembre dernier, c’est au tour de la DGCCRF de dénoncer vendredi un large éventail de pratiques commerciales trompeuses des professionnels de la rénovation énergétique.
vendredi 27 janvier 2017, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Rénovation énergétique : la DGCCRF pointe des pratiques commerciales trompeuses
Le service de répression des fraudes avait lancé une enquête en 2015 auprès de 360 professionnels du secteur, après avoir constaté des "plaintes" de consommateurs signalant des prestations "non conformes à leurs attentes".
L’objectif était de "mettre fin" à ces pratiques, précise-t-elle.
Ces contrôles ont révélé "des pratiques déloyales et une méconnaissance de la réglementation", chez "un nombre important" de professionnels, indique la DGCCRF dans un compte-rendu publié sur son site internet.
Parmi ces pratiques, l’instance a notamment relevé la mise en avant "de manière injustifiée" de la qualification RGE , obligatoire pour bénéficier des aides publiques, "afin de tromper le consommateur", ou des pratiques "graves" sur l’évaluation du coût des travaux.
"En s’appuyant sur les incitations fiscales mises en œuvre par les pouvoirs publics, des professionnels n’hésitent pas à indiquer aux particuliers désireux d’effectuer des travaux que l’installation n’aura aucun impact sur leurs finances, ce qui n’est pas toujours effectivement le cas", détaille la DGCCRF.
Elle pointe "la gravité et l’occurrence" de ces pratiques trompeuses et "la créativité dont font preuve certains professionnels pour tromper le consommateur".
Ces constatations ont débouché sur 87 avertissements, 66 injonctions et 81 procès-verbaux, indique la DGCCRF.
Le mois dernier, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir avait également dénoncé la mauvaise qualité des travaux de rénovation énergétique effectués par les artisans disposant du label RGE mais pas toujours suffisamment formés sur ce sujet technique.
Une mise en cause vivement critiquée par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment(Capeb).