En Ile-de-France, les logements rétrécissent à mesure que leur prix grimpe
En Ile-de-France les logements ont vu leur surface moyenne se réduire tandis que leur prix au m2 augmentait ces trois dernières années, et la capitale est de plus en plus inaccessible aux ménages ayant des enfants, selon une étude.
mardi 8 avril 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
En Ile-de-France, les logements rétrécissent à mesure que leur prix grimpe (étude)
En 2013 la surface moyenne d’un logement acquis par un ménage francilien a régressé de 5 m2, à 74 m2, comparé à2011, selon les chiffres publiés mardi par le site du courtier en crédit immobilier meilleurtaux.com, à partir des transactions réalisées par ses clients.
Et à Paris, la surface moyenne d’un logement était encore inférieure, à 54 m2, soit 40 m2 de moins que le logement moyen acquis par les familles ayant eu recours au site, dans la France entière.
Dans le même temps les prix ont augmenté de 16% en Ile-de-France entre janvier 2011 et décembre 2013, en passant de 4.010 euros le m2 à 4.670 euros le m2, selon cette étude.
"On est en droit aujourd’hui de se demander si les familles propriétaires parisiennes ne sont pas purement en voie d’extinction : le +foyer+ parisien réunit moins de 2 personnes contre 2,3 personnes dans la France entière", souligne la même source.
"La capitale, avec des prix au m2 devenus une réelle barrière à l’entrée pour les familles, accueille majoritairement des célibataires ou des couples sans enfants." commente ainsi Hervé Hatt, président de meilleurtaux.com.
De leur côté les familles monoparentales, qui représentent plus de 25% des familles en France, ne constituent que 2,6%des nouveaux propriétaires ayant eu recours au site, avec un âge moyen de l’emprunteur relativement élevé, supérieur à 50 ans.
Par ailleurs pour une mensualité de remboursement d’emprunt de 1.000 euros sur 20 ans, un ménage pouvait acquérir, en mars 2014, 21,3 m2 en moyenne à Paris l’an dernier (soit 0,5 m2 de plus en un an), contre 62,1 m2 à Bordeaux (0,9 m2 supplémentaires), 74,2 m2 à Marseille (+0,6 m2), et 82,4 m2 à Strasbourg (+2,2 m2), grâce à la baisse des taux de crédit, selon cette étude.